Icône de la Théophanie -
le Baptême du Christ
(Novgorod, Russie, fin 15e siècle)
Beaucoup de Pères grecs et latins instruisaient les catéchumènes en vue de leur préparation pour recevoir la saint baptême. Nous avons des écrits baptismales, souvent sous forme d'homélies adressées aux catéchumènes ou aux nouveaux baptisés, de Tertullien, saint Hippolyte de Rome, saint Basile le Grand, saint Augustin d'Hippone, saint Cyrille de Jérusalem, saint Grégoire de Nysse, saint Grégoire de Naziance, saint Jean Chrysostome, saint Ambroise de Milan...
Nous connaissons une dizaine de catéchèses baptismales de saint Jean Chrysostome, dont huit ont été découvertes seulement en 1955 dans un ancien manuscrit du Mont Athos. De 386 à 398, à Antioche, saint Jean Chrysostome prépara les catéchumènes pendant le carême à la réception du baptême. Les instructions prononcées à cet effet comportent généralement l'explication du symbole et des rites sacramentaires. Nous présentons ici la troisième de ces huit catéchèses.
SAINT JEAN CHRYSOSTOME CATÉCHÈSE BAPTISMALE III Les néophytes sont comparés à des étoiles nouvelles1. Dieu soit béni, car voici que de la terre aussi apparaissent des étoiles, plus brillantes que celles des cieux. Des étoiles, sur terre, à cause de Celui qui des cieux est apparu sur terre. Non seulement sur terre, ces étoiles, mais en plein jour ; deuxième merveille ! Étoiles de jour, plus éclatantes que celles de la nuit, car les unes seffacent quand paraît le soleil; les autres, quand paraît le soleil de justice, brillent dun plus vif éclat : as-tu jamais vu des étoiles paraître en plein soleil ?
2. Les unes sont pour disparaître quand paraîtra lAccomplissement ; les autres pour devenir plus radieuses encore quand lAccomplissement surviendra. Au sujet des premières, lÉvangile dit que " les astres du ciel tomberont comme tombent les feuilles de la vigne ". Au sujet de celles-ci, il dit : " Les justes brilleront comme le soleil au royaume des cieux. "
3. Quest-ce à dire : " Comme tombent les feuilles de la vigne, ainsi tomberont les étoiles du ciel ? " Aussi longtemps que la vigne nourrit les grappes, elle a besoin de la protection des feuilles, mais lorsquelle a déposé le fruit, elle dépose aussi son manteau de feuilles. Il en est de même pour lunivers tout entier : aussi longtemps quil contient en lui le genre humain, le ciel garde les astres comme la vigne ses feuilles. Mais au temps à venir, comme il ny aura plus de nuit, il ny aura plus non plus besoin dastres.
4. De feu est la nature des étoiles (du firmament) de feu aussi, la substance de celles-ci. Mais là, il sagit dun feu sensible ; ici, dun feu intelligible. Car il est dit : " Celui-là vous baptisera dans lEsprit Saint et dans le feu. " Et veux-tu savoir le nom des unes et des autres ? Les astres du ciel ont nom Orion, Arcturus, Vesper et Lucifer. Parmi les astres que voici, il ny a pas détoiles du soir (Vesper), mais tous sont des étoiles du matin (Lucifer).
Les multiples grâces du baptême
5. " Dieu soit béni, répétons-le, lui seul qui fait des merveilles ", lui qui fait toutes choses et les renouvelle. Ceux qui hier étaient captifs, sont aujourdhui des hommes libres et citoyens de lÉglise. Ceux qui naguère étaient dans la honte du péché, sont maintenant dans lassurance et la justice. Ils sont non seulement libres, mais saints ; non seulement saints, mais justes non seulement justes, mais fils ; non seulement fils, mais héritiers ; non seulement héritiers, mais frères du Christ ; non seulement frères du Christ, mais ses cohéritiers ; non seulement ses cohéritiers, mais ses membres ; non seulement ses membres, mais des temples ; non seulement des temples, mais des instruments de lEsprit [1].
[Note 1 : Tous les fruits du baptême énumérés, sauf un, sont mentionnés dans le Nouveau Testament : libres, Mt 8,36 ; saints, Rm 1,7 ; justes, Rm 2,13 ; fils, Rm 8,14 ; héritiers, Rm 8,17 ; frères, Mt 12,50 ; cohéritiers, Rm 8,17 ; membres, 1 Co 6,15 ; temple, 1 Co 3,16 ; seul le dernier terme instrument de lEsprit ne se trouve pas dans lÉcriture selon la lettre, mais cette notion découle de celle du temple.]
6. Dieu soit béni ! Lui qui seul fait des merveilles ! "Tu as vu en quel nombre sont les bienfaits du baptême ? Alors que beaucoup croient quil a pour unique bienfait la rémission des péchés, nous avons compté jusquà dix honneurs conférés par lui. Cest pour cette raison que nous baptisons même les petits enfants, bien quils naient pas de péchés, pour que leur soit ajouté la justice, la filiation, lhéritage, la grâce dêtre frères et membres du Christ, et de devenir la demeure du Saint-Esprit.
7. Vous donc, mes frères bien-aimés, si toutefois il mest permis de vous appeler frères ! Jai participé certes à la même naissance que vous, mais ensuite jai perdu par ma négligence cette fraternité parfaite et authentique. Laissez-moi cependant vous appeler frères, pour le grand amour que jai de vous, et vous inviter à témoigner un zèle dautant plus grand que vous avez bénéficié dun plus grand honneur.
Le combat contre le diable
8. Le temps qui a précédé le baptême était un terrain dentraînement et dexercice, ou les chutes trouvaient tir pardon. À partir daujourdhui, larène vous est ouverte, le combat a lieu; vous êtes sous le regard du public ; et non seulement la race des humains mais encore peuple des anges contemple vos combats. Car Paul écrie dans sa lettre aux Corinthiens : " Nous avons été livrés en spectacle au monde, aux anges comme aux hommes. " Les anges donc nous contemplent et le Seigneur des anges est président du combat. Cest là pour nous non seulement un honneur, mais encore une assurance. Lorsquen effet celui qui a livré pour nous son âme, est juge de ces assauts, quel honneur et quelle assurance nest-ce pas là pour nous ?
9. Dans les combats olympiques, larbitre se tient au milieu des deux adversaires, sans favoriser ni lun ni autre : il attend lissue. Sil se tient entre les deux, cest parce que son jugement est partagé entre les deux. Dans le combat qui nous oppose au diable, le Christ ne se tient pas dans lentre-deux, il est tout entier nôtre. Comment cela, il ne se tient pas dans lentre-deux, il est tout entier avec nous ? Vois plutôt : quand nous sommes entrés en lice, il nous a oints, tandis quil a enchaîné lautre. Il nous a oints de lhuile dallégresse ; il la enchaîné en des liens infrangibles pour le paralyser dans ses assauts. Moi, sil marrive de trébucher, il me tend la main, me relève de ma chute et me remet sur pied. Car il est écrit : " Piétinez de haut les serpents, les scorpions et toute puissance de lennemi. "
10. Le démon, après sa victoire, est menacé de la géhenne. Moi, si je suis vainqueur, je reçois la couronne. Lui, sil triomphe, il est châtié. Et pour que tu saches quil est châtié surtout lorsquil lemporte, eh bien, je te le montrerai par un exemple. Il a vaincu Adam et il la fait trébucher. Quel a été le prix de sa victoire ? " Tu ramperas sur ta poitrine et sur ton ventre et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie. " Si Dieu a puni avec tant de sévérité le serpent matériel, quel châtiment ninfligera-t-il pas au serpent spirituel ? Si telle a été la condamnation de linstrument, il est clair quun châtiment autrement terrible attend lartisan. Mais, comme le père aimant qui met la main sur le meurtrier de son fils ne se borne pas à punir ce meurtrier mais brise aussi son épée, ainsi le Christ en trouvant le diable homicide a non seulement puni le démon mais encore fracassé son épée.
11. Ayons donc confiance et dévêtons-nous pour ces assauts. Le Christ nous a revêtus darmes plus resplendissantes que nul or, plus résistantes que nul acier, plus ardentes et plus mordantes que nulle flamme, plus légères que nul souffle. Car ces armes sont de telle nature que nous ne plions pas sous leur poids ; elles donnent des ailes, elles allègent nos membres, et si tu veux prendre essor vers le ciel avec elles, point dobstacle : armes dune nature toute nouvelle, car tout nouveau est le genre du combat. Moi qui ne suis quun homme, je suis obligé dasséner des coups aux démons ; moi qui suis revêtu de chair, je lutte contre les puissances incorporelles. Aussi Dieu ma-t-il fait une cuirasse qui nest pas de métal mais de justice ; aussi ma-t-il préparé un bouclier non de bronze mais de foi. Je tiens en main une épée aiguë, la parole de lEsprit. Lautre lance des traits, moi jai une épée. Il est archer, je suis hoplite. Voilà encore de quoi apprendre comme il est cauteleux, larcher nose sapprocher : il décoche de loin.
La vertu du Sang du Christ
12. Mais quoi? Dieu ne ta-t-il préparé quune armure ? Non, il a préparé aussi un aliment plus puissant que nimporte quelle arme, car il ne faut pas que tu peines au combat, il faut que ta victoire soit celle dun homme joyeusement rassasié. Car si seulement il te voit revenir du festin du Seigneur, lui, comme qui verrait un lion dont la gueule souffle le feu, il senfuit plus vite que le vent. Et si tu lui montres ta langue teinte du précieux Sang, il ne pourra pas tenir si tu lui fais voir ta bouche empourprée, comme un piètre animal il battra en retraite à grand train.
13. Veux-tu connaître la vertu de ce Sang ? Revenons à ce qui en a été la figure, aux récits anciens, à ce qui sest passé en Égypte. Dieu allait infliger à lÉgypte la dixième plaie. Il voulait supprimer leurs premiers-nés parce quils retenaient son peuple premier-né. Quallait-il faire pour ne pas atteindre les Juifs avec les Égyptiens, puisque tous se trouvaient dans le même lieu? Apprends la vertu de la figure, pour connaître la puissance de la vérité. Le coup envoyé par Dieu allait fondre du ciel et lange exterminateur faisait le tour des maisons.
14. Que fit Moïse ? Immolez, dit-il, un agneau sans tache et marquez de son sang vos portes. " Que dis-tu là ? Le sang dun animal sans raison peut-il sauver des hommes doués de raison ? Oui, dit Moïse, non pas parce que cest du sang mais parce quil est la figure du sang du Seigneur. De même en effet que les statues des empereurs, qui nont ni âme ni sensation, sauvegardent les hommes doués dâme et de sensation qui cherchent auprès delles refuge, non parce que cest du bronze mais parce quelles sont limage de lempereur [2], ainsi ce sang privé dâme et de sensation a sauvé des hommes doués dâme non parce que cétait du sang, mais parce quil préfigurait le Sang du Seigneur.
[Note 2 : Allusion au droit dasile. En 386, une loi de Théodose avait étendu ce privilège aux statues impériales. Lhomme qui avait cherché asile auprès de la statue de lempereur ne pouvait en être arraché avant dix jours.]
15. Ce jour-là lange exterminateur vit le sang qui marquait les portes, et nosa entrer. A présent, si le diable voit non plus le sang de la préfiguration marquer les portes, mais sur les lèvres des fidèles, le Sang de la vérité marquer la porte de ce sanctuaire du Christ quils sont devenus, à plus forte raison se gardera-t-il dintervenir! Car si la figure a retenu lange, bien plus la vérité mettra-t-elle le diable en fuite.
LÉglise est formée du côté du Christ
16. Veux-tu connaître par une autre voie encore la vertu de ce Sang? Vois dou il a commencé à couler et où il a pris sa source : il descend de la croix, du côté du Seigneur. Comme Jésus déjà mort, rapporte lÉvangile, était encore sur la croix, le soldat sapprocha et lui ouvrit le côté dun coup de sa lance et il en jaillit de leau et du sang [3]. Cette eau était le symbole du baptême et le sang celui des mystères. Cest pourquoi lÉvangéliste ne dit pas : " Il en jaillit du sang et de leau " ; mais leau jaillit dabord et ensuite le sang, car dabord vient le baptême et ensuite les mystères. Ce soldat, donc, lui ouvrit le côté : il a percé le rempart du temple saint et cest moi qui ai trouvé le trésor et men suis enrichi. Ainsi en fut-il de lAgneau : les Juifs égorgeaient la victime, et moi jai recueilli le salut, fruit de ce sacrifice.
[Note 3 : La plupart des manuscrits de lÉvangile de Jean disent " le sang et leau ", ce qui nenlève pas du symbolique des deux éléments, attesté par de nombreux Pères.]
17. " Et il jaillit du côté de leau et du sang. " Ne passe pas indifférent, bien-aimé, à côté du mystère. Car jai encore une autre interprétation mystique à te donner. Jai dit que cette eau et ce sang étaient le symbole du baptême et des mystères. Or cest de ces deux sacrements quest née lÉglise, par ce " bain de la renaissance et de la rénovation dans lEsprit saint " par le baptême, et par les mystères. Or les signes du baptême et des mystères sont issus du côté. Cest de son côté par conséquent que le Christ a formé lÉglise, comme il a formé Ève du côté dAdam.
18. Cest pourquoi Moïse, en nous racontant le premier homme, il fait parler de " los de mes os et la chair de ma chair ", voulant nous signifier le côté du Seigneur. De même en effet qualors Dieu a fait un prélèvement sur le côté dAdam pour former la femme, ainsi le Christ nous a donné le sang et leau de son côté pour former lÉglise. Et de même qualors le prélèvement a été fait dans lextase du sommeil dAdam, ainsi maintenant nous a-t-il donné le sang et leau après sa mort (Et dabord leau, ensuite le sang). Et la mort a été ce que fut alors lextase, pour que tu apprennes que désormais la mort nest plus quun sommeil.
19. Vous avez vu comment le Christ sest uni son épouse ? Vous avez vu de quel aliment il nous nourrit tous ? Cest de ce même aliment que nous avons été formés et que nous sommes nourris. Comme la femme nourrit de son propre sang et de son lait celui quelle a enfanté, ainsi aussi le Christ nourrit constamment de son propre sang ceux quil a engendrés.
20. Ainsi, bénéficiaires de si grands dons, montrons un grand zèle et souvenons-nous des traités que nous avons passés avec lui. Je madresse à vous tous, et à ceux qui viennent dêtre initiés et à ceux qui lont été autrefois, il y a bien des années. Mes paroles valent pour tous, puisque tous nous avons signé avec le Christ un traité, non à lencre mais avec lesprit, non à la plume mais de notre parole. Telle est en effet ce qui sert de plume pour les conventions avec Dieu et cest pourquoi David a dit : " Ma langue est comme la plume dun scribe agile. " Nous avons confessé la souveraineté de Dieu ; nous avons renié la tyrannie du diable. Voilà la signature, voilà les conventions, voilà le contrat.
21. Veillons à ne pas retomber victimes de lancien contrat. Le Christ est venu une fois ; il a trouvé la signature ancestrale engagée par Adam. Car cest Adam qui a commencé à contracter la dette ; nous, nous en avons augmenté les charges par toutes les fautes postérieures. Et elle portait malédiction, péché, mort, condamnation par la loi. Le Christ a supprimé tout cela et il nous a pardonné. Et Paul sécrie " Le Christ a fait disparaître le contrat de dette de nos péchés qui était contre nous et il la cloué à la croix. " Il ne dit pas : Il la effacé ; il ne dit pas : Il la biffé, mais : " Il la cloué à la croix ", pour quil nen restât aucune trace. Cest pour cela quil ne la pas effacé mais déchiqueté. En effet les clous de la croix lont déchiqueté et lont détruit pour lui ôter à lavenir toute validité.
22. Ce nest pas dans un coin et en cachette, mais à la face de lunivers, au sommet dune estrade que la dette a été remise. Que les anges regardent, dit le Christ, que regardent les archanges, que regardent toutes les puissances den haut; que regardent aussi 1es démons pervers et le diable lui-même, ceux qui nous ont fait débiteurs et victimes des usuriers : le contrat a été déchiqueté afin que désormais ils ne nous attaquent plus.
Le baptême comparé à la sortie dÉgypte
23. Puisque lancien acte est déchiré, veillons à ce quun autre compte ne soit pas ouvert, car il ny a pas une deuxième croix, il ny a pas une deuxième rémission par les eaux régénératrices. Il y a encore une rémission, mais non pas une seconde rémission baptismale. Ne nous laissons pas gagner par la négligence, je vous en conjure. Tu es sorti dÉgypte, homme, ne cherche pas à nouveau lÉgypte et les misères lÉgypte. Ne pense plus à largile et aux briques. Car les choses de la vie présente sont argile et brique, puisque lor même, avant de devenir or, nest rien dautre que terre.
24. Les Juifs ont vu des miracles. Toi aussi tu en verras et de plus grands, de plus éclatants que lorsque les Juifs sont sortis dÉgypte. Tu nas pas vu le pharaon noyé avec ses armes, mais tu as vu le diable englouti avec ses armes. Les Juifs ont passé la mer, toi, tu as passé la mort. Ils ont été délivrés des Égyptiens, tu as été affranchi des démons, toi. Ils ont quitté lesclavage dun barbare, toi celui, beaucoup plus pénible, du péché.
25. Veux-tu savoir dune autre manière que cest bien toi qui as été honoré des plus grandes faveurs ? Les Juifs alors nont pas pu regarder le visage glorifié de Moïse, lui qui nétait quun homme au service du même maître queux. Toi tu as vu le visage du Christ dans sa gloire. Et Paul sécrie : " Nous contemplons à visage découvert la gloire du Seigneur. " Ils avaient alors le Christ qui les suivait : à bien plus forte raison nous suit-il maintenant. Car alors, le Seigneur les accompagnait par la grâce de Moïse ; nous, il ne nous accompagne pas seulement par la grâce de Moïse, mais encore par votre propre docilité. Pour les Juifs, ce fut après lÉgypte le désert; pour toi cest, après lexode, le ciel. Ils avaient, eux, un guide et un commandant excellent en la personne de Moïse; nous avons, nous, un autre Moïse, Dieu lui-même, qui nous guide et nous commande.
26. Quelle était en effet la marque de Moïse ? " Moïse, dit lÉcriture, était le plus doux de tous les hommes sur la terre. " Or, on peut sans erreur attribuer cette qualité à notre Moïse, car il est assisté du très doux Esprit qui lui est intimement consubstantiel. Moïse alors leva les mains vers le ciel et fit descendre le pain des anges, la manne : notre Moïse lève les mains vers le ciel et nous apporte la nourriture éternelle. Celui-là frappa la pierre et fit couler des fleuves deau : celui-ci touche la table, frappe la table spirituelle et fait jaillir les sources de lEsprit. Cest la raison pour laquelle, telle une source, la table est placée au milieu, afin que de toute part les troupeaux affluent à la source et sabreuvent de ses flots salvifiques.
27. Puisque nous avons une telle source, une telle fontaine de vie et que la table regorge de mille biens et nous inonde de faveurs spirituelles, approchons avec un cur sincère et une conscience pure, afin de recevoir grâce et pitié pour nous secourir à point nommé. Par la grâce et la miséricorde du Fils unique de Dieu notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, par qui soit au Père avec lEsprit Saint gloire, honneur, puissance, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Saint Jean Chrysostome, Huit catéchèses baptismales,
A. Wenger, trad., Éditions du Cerf (SC 50), 1957.
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Dernière mise à jour : 25-10-02