Vie liturgique et sacramentelle

Liturgie de Saint Basile

SS. Basile et Jean Chrysostome

Saint Basile (g) et Saint Jean Chrysostome (d)
Portes saintes, Novgorod, vers 1475


La Divine Liturgie de Saint Basile est célébrée dix fois par an : aux vigiles de Noël et de la Théophanie, sauf si elles tombent un samedi ou un dimanche ; les jours de Noël et de la Théophanie, si ces fêtes tombent un dimanche ou un lundi ; le 1er janvier, fête de saint Basile ; les dimanches du Grand Carême, sauf celui des Rameaux ; et le Jeudi Saint et le Samedi Saint. Aux vigiles de Noël et de la Théophanie, le Jeudi Saint et le Samedi Saint, cette Liturgie se greffe sur les vêpres, dont on célèbre le début jusqu’aux lectures, après lesquelles on enchaîne avec une petite litanie, l’ecphonèse « Car tu es saint, ô notre Dieu », le Trisagion, le Prokimenon, l’Épître, l’Alléluia, l’Évangile, et le reste de la Liturgie eucharistique.

La Liturgie de saint Basile diffère de la Liturgie de saint Jean Chrysostome notamment en ce qui concerne l’Anaphore, la grande prière eucharistique, plus élaborée et d’une grande beauté et d’une richesse théologique remarquable dans la Liturgie de saint Basile.

Nous présentons ici les parties de la Liturgie de Saint Basile qui sont différentes de la Liturgie de Saint Jean Chrysostome ; le texte est celui des Éditions Liturgica (12, rue Daru, 75008 Paris). Le texte complet de cette Liturgie est disponible gratuitement aux Pages Orthodoxes La Transfiguration en format Word.


PROSCOMÉDIE – PRÉPARATION
DES PARCELLES DE COMMÉMORAISON

De notre père parmi les saints Basile le Grand, évêque de Césarée en Cappadoce. (Remplace la commémoraison de saint Jean Chrysostome pour la neuvième parcelle de prosphore.)

PRIÈRE POUR LES CATÉCUMÈNES

PRÊTRE : Seigneur notre Dieu, qui demeures dans les cieux et jettes les yeux sur toutes tes œuvres, jette les yeux sur tes serviteurs les catéchumènes qui courbent la tête devant toi. Impose-leur ton « joug léger » ; fais-en des membres précieux de ta Sainte Église, et juge-les dignes du bain de la seconde naissance, de la rémission de leurs péchés, du vêtement de l’incorruptibilité, pour te connaître, toi notre vrai Dieu.

Élevant la voix :

Afin qu’eux aussi glorifient avec nous ton Nom digne de tout honneur et de toute gloire, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

PREMIÈRE PRIÈRE POUR LES FIDÈLES

PRÊTRE : C’est toi, Seigneur, qui nous as révélé ce grand mystère du Salut ; c’est toi qui nous as accordé – humbles et indignes serviteurs que nous sommes – de devenir les ministres de ton Saint Autel. Rends-nous aptes à ce ministère par la puissance du Saint-Esprit, afin que, nous tenant debout, sans reproche, devant ta Sainte Gloire, nous t’offrions le sacrifice de louange. Car c’est toi qui opères tout en tous. Accorde-nous aussi, Seigneur, que, pour nos péchés et pour les inadvertances de ton peuple, notre sacrifice soit admis et te soit agréable.

Car à toi appartiennent toute gloire, honneur et adoration, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

DEUXIÈME PRIÈRE POUR LES FIDÈLES

PRÊTRE : Ô Dieu, qui as considéré avec miséricorde et pitié notre humilité, qui nous as placés, humbles serviteurs, pécheurs et indignes, devant ta Sainte Gloire, pour officier à ton Saint Autel, fortifie-nous pour ce ministère, par la force de ton Saint-Esprit. Dans notre bouche, tandis que nous l’ouvrons, mets une parole pour appeler la grâce du Saint-Esprit sur les dons qui vont être offerts.

Afin que, gardés en tout temps par ta puissance, nous te rendions gloire, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

PRIÈRE DE L’OFFRANDE

PRÊTRE : Seigneur notre Dieu, qui nous as créés et conduits à cette vie ; qui nous as montré les voies du salut ; qui nous as fait la grâce de nous dévoiler les mystères célestes, et nous as chargés de ce ministère par la puissance de ton Esprit Saint ; daigne agréer, Seigneur, que nous soyons les serviteurs de ta nouvelle Alliance, les ministres de tes saints mystères.

Reçois-nous, selon ta grande miséricorde, tandis que nous approchons de ton Saint Autel, afin que nous devenions dignes de t’offrir, pour nos péchés et pour les inadvertances du peuple, ce sacrifice spirituel et non sanglant. L’ayant agréé sur ton Autel Sacré, céleste et immatériel, comme un parfum d’agréable odeur, donne-nous en retour la grâce de l’Esprit Saint.

Jette un regard sur nous, ô Dieu ; vois notre adoration, et agrée-la comme tu as agréé les offrandes d’Abel, les victimes de Noé, les holocaustes d’Abraham, les oblations sacerdotales de Moïse et d’Aaron, les sacrifices pacifiques de Samuel. Comme tu as agréé de tes saints apôtres ce culte véritable, ainsi, Seigneur, agrée, dans ta bonté, ces offrandes, de nos mains de pécheurs, afin que, rendus dignes d’officier sans reproche à ton saint Autel, nous trouvions la récompense des intendants fidèles et sages, au jour redoutable de ton juste jugement.

Par la miséricorde de ton Fils unique avec lequel tu es béni, ainsi que ton Esprit très saint, bon et vivifiant, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

CANON EUCHARISTIQUE

PRÊTRE : Être Suprême, Maître, Seigneur, Dieu, Père tout-puissant et adorable ! Il est vraiment digne, juste et convenable à l’excellence infinie de ta sainteté, de te louer, de te chanter, de te bénir, de t’adorer, de te remercier, de te glorifier, toi le seul réellement Dieu ; de t’offrir cette adoration spirituelle d’un cœur brisé de contrition et avec un esprit humilié.

Car c’est toi qui nous as fait la grâce de connaître ta vérité. Qui donc serait capable de parler de ta puissance, de faire entendre toutes les louanges, ou de raconter toutes les merveilles que tu fis au cours des âges ?

Ô Maître de l’univers, Seigneur du ciel et de la terre, et de toute créature visible ou invisible ; toi qui sièges sur le trône de gloire et qui sondes les abîmes ; toi qui es sans commencement, invisible, incompréhensible, indescriptible, immuable ; Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, Grand Dieu et Sauveur, objet de notre espérance.

Lui qui est l’image de ta bonté, le Sceau de ta fidèle empreinte, celui qui te révèle, toi le Père, en sa propre personne ; Verbe vivant, vrai Dieu, Sagesse d’avant les siècles, Vie, Sanctification, Puissance, Lumière véritable.

Par lui s’est manifesté l’Esprit Saint, l’Esprit de Vérité, le Don de l’adoption, le gage de l’héritage à venir, les prémices des biens éternels, la Force vivifiante, la Source de la sanctification, par qui toute créature raisonnable et toute Puissance immatérielle, fortifiées en lui, t’adorent et font monter vers toi la glorification perpétuelle.

Car tous les êtres te servent. Tu es loué par les Anges, les Archanges, les Trônes, les Dominations, les Principautés, les Vertus, les Puissances et les Chérubins aux yeux multiples. Devant toi se tient le cercle des Séraphins aux six ailes, dont deux leur voilent le visage, deux les pieds, tandis qu’ils volent des deux autres, criant l’un à l’autre, de leurs bouchent infatigables, des louanges sans fin.

Chantant, criant, clamant l’hymne de victoire et disant :

CHŒUR : Saint, Saint, Saint, le Seigneur Sabaoth.
Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire. (Is 6, 3)
Hosanna au plus haut des cieux !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Hosanna au plus haut des cieux ! (Mt 21, 9)

PRÊTRE : Nous aussi, pécheurs, avec ces bienheureuses Puissances, Seigneur ami des hommes, nous nous écrions et nous disons : Tu es Saint, vraiment, tu es très Saint, et il n’est pas de mesure à l’excellence infinie de ta sainteté. Tu es juste dans toutes tes œuvres, car c’est avec équité et juste jugement que tu as tout fait pour nous.

Ayant façonné l’homme en prenant du limon de la terre, et l’ayant honoré de ton image, ô Dieu, tu l’as placé au paradis de délices, lui promettant, s’il observait tes préceptes, la vie immortelle et la jouissance des biens éternels. Mais il ne t’a pas écouté, toi son vrai Dieu, son Créateur, et, séduit par la ruse du serpent, il s’est donné la mort par ses propres péchés. Alors, dans ton juste jugement, mon Dieu, tu l’as banni du Paradis pour le placer en ce monde, et tu l’as fait retourner à cette terre d’où tu l’avais pris, tout en disposant pour lui le salut par une seconde naissance, en ton Christ lui-même.

Car tu n’as pas rejeté pour toujours la créature que tu avais façonnée, ô Dieu de bonté, ni oublié l’ouvrage de tes mains, mais tu l’as visité de différentes manières, dans la tendresse de ton cœur : tu as envoyé les prophètes, tu as opéré des merveilles puissantes par tes saints qui, de génération en génération, furent agréables à tes yeux. Tu nous as parlé par la bouche de tes serviteurs les prophètes, qui nous ont annoncé le salut à venir. Tu nous as donné le secours de la Loi. Tu as préposé les anges à notre garde.

Mais lorsque vint la plénitude des temps, tu nous as parlé par ton propre Fils, par qui aussi tu as fait l’univers. Lui qui est la splendeur de ta gloire et l’empreinte de ta Personne, lui qui porte toute chose par sa parole puissante, il ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à toi, Dieu et Père, mais lui, le Dieu d’avant les siècles, il est apparu sur terre, il a vécu parmi les hommes, il a pris chair de la Sainte Vierge, il s’est anéanti lui-même, prenant la condition d’un esclave, devenant conforme à notre corps de misère pour nous rendre conformes à l’image de sa gloire.

Et puisque le péché, par la faute d’un homme, était entré dans le monde, et par le péché, la mort, il a plu à ton Fils unique, celui qui est dans ton sein, toi Dieu et Père, de naître de la femme, la Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, de naître sous la Loi, condamnant le péché dans sa propre chair, afin que ceux qui étaient morts en Adam fussent rendus à la vie en lui, ton Christ.

Ayant résidé dans ce monde et donné ses préceptes salutaires, nous détournant des errements de l’idolâtrie, il nous a amenés à te connaître, toi vrai Dieu et Père, et nous a acquis pour lui-même comme un peuple choisi, un sacerdoce royal, une race sainte. Nous ayant purifiés dans l’eau et sanctifiés par l’Esprit Saint, il s’est livré lui-même comme rançon à la mort, dans laquelle nous étions retenus, vendus au péché.

Descendu par la croix au séjour des morts, afin de parfaire en lui toutes choses, il a dissipé les angoisses de la mort. Ressuscité le troisième jour, il a frayé à toute chair la voie de la résurrection d’entre les morts, car il n’était pas possible que l’Auteur de la vie fût soumis à la corruption. Il est devenu prémices de ceux qui se sont endormis, premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier de tout. Et monté aux cieux, il s’est assis à la droite de ta grandeur, au plus haut des cieux, lui qui viendra rendre à chacun selon ses œuvres.

Il nous a laissé aussi de sa Passion salvatrice ce mémorial que nous avons préparé selon ses préceptes. Car, sur le point d’aller à la mort volontaire, à jamais mémorable et vivifiante, la nuit où il se livra lui-même pour la vie du monde, ayant pris du pain dans ses mains saintes et immaculées, l’ayant élevé pour te le présenter, à toi Dieu et Père, ayant rendu grâce, l’ayant béni, consacré, rompu, il le donna à ses saints disciples et apôtres en disant :

Prenez, mangez, ceci est mon Corps,
rompu pour vous, pour la rémission des péchés.

CHŒUR : Amen.

PRÊTRE : De même, prenant la coupe du fruit de la vigne, l’ayant mouillée, ayant rendu grâce, béni, consacré, il la donna à ses saints disciples et apôtres en disant :

Buvez-en tous, ceci est mon Sang,
celui de la nouvelle Alliance,
répandu pour vous et pour beaucoup,
pour la rémission des péchés.

CHŒUR : Amen.

PRÊTRE : Faites ceci en mémoire de moi.
Chaque fois que vous mangez ce pain
et que vous buvez ce calice,
Vous annoncez ma mort,
vous confessez ma Résurrection.

Nous souvenant donc, Maître, nous aussi, de tes souffrances salvatrices, de ta croix vivifiante, des trois jours passés au tombeau, de ta résurrection d’entre les morts, de ton ascension au ciel, du Trône à la droite de Dieu ton Père, et de ton glorieux et redoutable retour sur terre, nous t’offrons ce qui est à toi de ce qui est à toi, en toutes choses et pour tout.

CHŒUR : Nous te chantons, nous te bénissons,
nous te rendons grâce, Seigneur,
et nous te prions, ô notre Dieu.

ÉPICLÈSE

PRÊTRE : C’est pourquoi, Maître très Saint, nous aussi pécheurs et tes indignes serviteurs, que tu as jugés dignes d’officier à ton Saint Autel, non pour nos bonnes œuvres, puisque nous n’avons rien fait de bon sur terre, mais à cause de ta pitié et des miséricordes que tu as abondamment répandues sur nous, nous avançons avec confiance vers ton saint autel, et, t’offrant le signe et la réalité du Saint Corps et du Sang de ton Christ, nous te prions, nous te supplions, ô Saint des Saints : plaise à ta bonté que vienne ton Esprit Saint sur nous et sur ce Dons ici offerts, qu’il les bénisse, les sanctifie et manifeste –

Ce Pain comme le vénérable et propre Corps
de notre Seigneur, Dieu et Sauveur, Jésus-Christ,
et ce Calice comme le vénérable et propre Sang
de notre Seigneur, Dieu et Sauveur, Jésus-Christ,
répandu pour la vie du monde.

DIPTYQUES ET HYMNE À LA MÈRE DE DIEU

Pour les saints.

Et nous tous qui participons au même temps Pain et au même Calice, fais que nous soyons unis les uns aux autres dans la communion de l’unique Esprit Saint. Fais qu’aucun d’entre nous ne prenne part au Corps sacré et au Sang de ton Christ pour son jugement ou sa condamnation, mais pour que nous trouvions miséricorde et grâce avec tous les saints en qui tu t’es complu depuis le commencement des âges : Ancêtres, Pères, Patriarches, Prophètes, Apôtres, Prédicateurs, Évangélistes, Martyrs, Confesseurs, Docteurs et tout esprit juste décédé dans la foi :

En l’Honneur surtout de Notre Dame la toute-sainte, immaculée, bénie par-dessus tout, glorieuse, Mère de Dieu et toujours Vierge, Marie.

CHŒUR : En toi se réjouissent, ô Pleine de grâce,
toute la création, la hiérarchie des anges
et la race des hommes.
Ô Temple sanctifié, ô Jardin spirituel, ô Gloire virginale,
c’est en toi que Dieu s’est incarné,
en toi qu’est devenu petit enfant
celui qui est notre Dieu avant tous les siècles.
De ton sein il a fait un trône,
il l’a rendu plus vaste que les cieux.
Ô Pleine de grâce, toute la création se réjouit en toi.
Gloire à toi.

PRÊTRE : De Saint Jean-Baptiste, Prophète et Précurseur ; des saints, glorieux et illustres apôtres ; de saint N. dont nous célébrons la mémoire, et de tous tes saints. Par leurs prières, jette sur nous, ô Dieu, un regard de bonté.

Pour les défunts.

Souviens-toi aussi de tous ceux qui se sont endormis dans l’espérance de la résurrection à la Vie éternelle et fais-les reposer là où luit la lumière de ta Face.

Pour les vivants.

Nous t’en prions aussi : souviens-toi, Seigneur, de ton Église Sainte, Catholique et Apostolique, qui s’étend d’une extrémité à l’autre de la terre ; pacifie-la ; car tu l’as acquise par le sang précieux de ton Christ. Et affermis cette sainte maison jusqu’à la fin des temps.

Souviens-toi, Seigneur, de ceux qui t’ont offert ces dons, et de ceux en faveur de qui, par qui et de ce pourquoi ils les ont offerts.

Souviens-toi, Seigneur, de ceux qui apportent des fruits, des bienfaiteurs de tes saintes Églises, et de ceux qui se souviennent des pauvres : donne-leur en échange des biens de la terre, les biens du ciel ; en échange des biens temporels, les biens éternels ; en échange des biens périssable, les biens impérissables.

Souviens-toi, Seigneur, de ceux qui se sont retirés dans les déserts, les montagnes, les grottes et les cavernes.

Souviens-toi, Seigneur, de ceux qui vivent dans la virginité, la piété, l’ascèse, et la modestie.

Souviens-toi, Seigneur, de nos gouvernants très pieux et très croyants, auxquels tu as confié le gouvernement de la terre. Enveloppe-les de l’armure de la vérité et de la bienveillance. Couvre leur tête de ton ombre au jour du combat ; fortifie leur bras, exalte leur droite ; affermis leur gouvernement ; soumets-leur toutes les nations qui cherchent la guerre ; fais-leur la grâce d’une longue et inamissible paix ; suggère à leur cœur ce qui est bon pour ton Église et pour tout ton peuple, afin que, dans les jours sereins qu’ils nous procureront, nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et sainteté.

Souviens-toi, Seigneur, de toute autorité et pouvoir et de toute l’armée. Les bons, conserve-les dans ta bonté ; les mauvais, rends-les bons dans ta tendresse.

Souviens-toi, Seigneur, du peuple qui nous entoure et de ceux qui se sont absentés pour des motifs raisonnables. Aie pitié d’eux et de nous-mêmes, selon la plénitude de ta pitié. Remplis de tous biens leurs dépôts. Conserve leurs foyers dans la paix et la concorde. Donne aux petits enfants l’éducation, à la jeunesse l’instruction, la force à la vieillesse. Console les affligés. Rassemble ceux qui sont dispersés. Ramène les égarés et réunis-les à ta Sainte Église Catholique et Apostolique. Délivre ceux que tourmentent les esprits impurs. Navigue avec les navigateurs. Fais route avec les voyageurs. Défends les veuves. Protège les orphelins. Libère les prisonniers de guerre. Guéris les malades.

Souviens-toi, Seigneur, de ceux qui sont devant les tribunaux, au bagne, en exil, dans une dure servitude, en quelque affliction, nécessité ou difficulté, ainsi que de tous ceux qui implorent ta grande miséricorde ; de ceux qui nous aiment, comme de ceux qui nous haïssent ; de ceux qui nous ont chargés, tout indignes que nous soyons, de prier pour eux.

Souviens-toi de tout ton peuple, Seigneur notre Dieu, et répands sur tous la richesse de ta pitié, accordant à chacun ce qu’il implore pour son salut.

Souviens-toi aussi de ceux que nous avons omis de mentionner, par ignorance ou par oubli, ou parce qu’ils étaient trop nombreux. Fais-en mémoire toi-même, Seigneur, toi qui sais l’âge et le nom de chacun, toi qui connais chacun dès le sein de sa mère.

Car, Seigneur, tu es le secours des sans-secours, l’espérance des sans-espoir, le sauveur de ceux qui sont ballottés par la tempête, la havre des navigateurs, le médecin des malades.

Sois tout pour tous, toi qui connais chacun, ses prières, sa famille et ses nécessités.

Préserve, Seigneur, cette ville, toute ville et tout village de la famine, de la destruction, des tremblements de terre, des inondations, de l’incendie, du glaive, de l’invasion étrangère et de la guerre civile.

Élevant la voix :

En premier lieu, souviens-toi, Seigneur, de notre évêque N., accorde à ta Sainte Église qu’il vive de longs jours en paix, en bonne santé, dans l’honneur, et qu’il soit fidèle dispensateur de ta parole de vérité. Souviens-toi, Seigneur, de tous et de tout.

Le diacre fait ici mention des vivants.

CHŒUR : De tous et de tout.

PRÊTRE : Souviens-toi, Seigneur, de tous les évêques orthodoxes qui dispensent fidèlement la parole de ta vérité.

Souviens-toi aussi, Seigneur, selon la plénitude de tes tendresses, de mon indignité. Pardonne-moi toute faute, volontaire ou involontaire. N’éloigne pas de ces Dons ici offerts, à cause de mes péchés, la grâce de ton Esprit Saint.

Souviens-toi, Seigneur, du Corps sacerdotal, des diacres-serviteurs du Christ, et de tout le clergé. Ne permets pas qu’aucun de nous, qui faisons cercle en ce moment autour de ton Saint autel, ait jamais à rougir.

Considère-nous dans ta bonté, Seigneur. Montre-toi à nous dans tes abondantes tendresses. Accorde-nous un climat tempéré et favorable. Donne à la terre les paisibles ondées nécessaires à sa fertilité. Bénis dans ta bonté le cycle de cette année.

Mets un terme aux schismes des Églises. Étouffe le grondement des nations arrogantes. Par la puissance de ton Esprit Saint, hâte-toi de mettre un terme aux révoltes des hérésies.

Reçois-nous dans ton Royaume. Fais de nous des fils de lumière, des fils du jour. Accorde-nous ta paix et ton amour, Seigneur notre Dieu, car tu nous as tout donné.

Et donne-nous de glorifier et de chanter d’une seule voix et d’un seul cœur ton Nom vénérable et magnifique, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

PRIÈRE AVANT LE NOTRE PÈRE

PRÊTRE : Ô notre Dieu, Dieu du salut, enseigne-nous toi-même à te remercier dignement des bienfaits que tu as répandus et que tu ne cesses de répandre sur nous. Toi, ô Dieu, qui as daigné agréer ces offrandes, purifie-nous de toute souillure du corps et de l’esprit, et apprends-nous à parfaire la sainteté dans ta crainte, afin que, recevant avec le témoignage d’une conscience pure notre part de tes saints mystères, nous soyons unis au Corps sacré et au Sang de ton Christ, et, les ayant reçus dignement, nous possédions le Christ descendu dans nos cœurs et devenions les temples de ton Esprit Saint.

Oui, ô notre Dieu, qu’aucun de nous n’ait à répondre de ces redoutables et célestes mystères, ni ne soit affaibli en son âme et en son corps pour y avoir communié indignement. Mais donne-nous jusqu’à notre dernier soupir de recevoir dignement notre part des saints mystères, comme un viatique pour la vie éternelle, une justification valable devant le redoutable tribunal de ton Christ, afin que nous aussi, avec tous les saints qui ont trouvé grâce à tes yeux depuis les siècles, nous participions aux biens éternels que tu as préparés pour ceux qui t’aiment, Seigneur.

Et rends-nous dignes, Maître, d’oser avec confiance et sans encourir de condamnation, t’appeler Père, toi, le Dieu du Ciel, et dire :

Notre Père...

PRIÈRE APRÈS LE NOTRE PÈRE

PRÊTRE : Maître et Seigneur, Père des miséricordes et Dieu de toute consolation, bénis ceux qui inclinent leur tête devant toi ; sanctifie-les, garde-les, fortifie-les, affermis-les, éloigne-les de toute œuvre mauvaise et attache-les à l’accomplissement de toute bonne action ; accorde-leur de participer sans reproche à ces mystères immaculés et vivifiants, pour la rémission de leurs péchés et pour la communion au Saint-Esprit.

Par la grâce, les miséricordes et l’amour pour les hommes de ton Fils unique avec lequel tu es béni ainsi que ton Esprit très saint, bon et vivifiant, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

PRIÈRE D’ACTION DE GRÂCES

PRÊTRE : Nous te remercions, Seigneur notre Dieu, pour notre communion à tes mystères saints, purs, immortels et célestes, que tu nous as donnés pour le bien-être, la sanctification et la guérison de nos âmes et de nos corps.

Toi-même, ô Maître de toute chose, fais que la communion au Corps sacré et au Sang de ton Christ devienne en nous foi sans peur, charité sans hypocrisie, plénitude de sagesse, guérison de l’âme et du corps, victoire sur tout adversaire, observation de tes préceptes, défense valable devant le redoutable tribunal de ton Christ.

Car tu es notre sanctification, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

PRIÈRE DE CONGÉ

PRÊTRE : Voici consommé et accompli, autant qu’il est en notre pouvoir, ô Christ notre Dieu, le mystère de ton plan divin. Nous avons possédé le mémorial de ta Passion, nous avons vu l’image de ta résurrection, nous avons été remplis de ta vie sans fin, nous avons joui de tes inépuisables délices, dont nous te prions de nous rendre tous dignes dans le siècle à venir, par la grâce de ton Père éternel et de ton Saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et à jamais, dans les siècles des siècles. Amen.

En bénissant le peuple, à voix haute :

Que la bénédiction du Seigneur soit sur vous, par sa grâce et son amour pour les hommes, en tout temps, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

BÉNÉDICTION FINALE

De notre saint père Basile le Grand, évêque de Césarée en Cappadoce. (Remplace la mention de saint Jean Chrysostome)


Le texte complet de la Liturgie de Saint Basile
est disponible gratuitement en format Word :
thabor11@yahoo.ca.

Introduction à la Divine Liturgie



Dernière modification: 
Lundi 27 mars 2023