Foi orthodoxe

L'Esprit-Saint : Prières et expériences


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 Invocation de l'Esprit-Saint (Rite byzantin)
Anavathmi de l'Esprit-Saint (Office de Matines)
Envoie sur nous ton Esprit-Saint (Saint Silouane l'Athonite)
La présence de l'Esprit-Saint (Séraphim de Sarov)
Hâtons-nous de recevoir l'Esprit (Syméon le Nouveau Théologien)
La douceur de l'Esprit-Saint (Saint Silouane l'Athonite)
Hymne acathiste au saint et vivfiant Esprit

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Connaître l'Esprit-Saint
Le Symbole de foi -Article 8 : L'Esprit-Saint


INVOCATION DE L’ESPRIT-SAINT

L'invocation de l’Esprit-Saint est sans doute la prière la plus importante adressée à la Troisième Personne de la Sainte Trinité : elle est récitée au début de tous les offices du rite byzantin, y compris la Divine Liturgie. Cette invocation de l'Esprit-Saint fait partie de l'Office de la Pentecôte, fête par excellence de l'Esprit-Saint. On trouvera un commentaire de cette prière dans le livre d'Olivier Clément, Trois prières (Éditions du Cerf).

Roi du ciel, Consolateur, Esprit de vérité,
toi qui es partout présent et qui remplis tout,
Trésor de biens et Donateur de vie,
viens et demeure en nous,
purifie-nous de toute souillure
et sauve nos âmes, toi qui es bonté.


ANAVATHMI DE L’ESPRIT-SAINT

Les anavathmi sont des courts tropaires inspirés en partie des psaumes graduels (ou « cantiques des montées », Psaumes 119-133) et groupés en antiennes. Ils sont chantés typiquement le dimanche à matines, selon le ton occurrent. Le troisième tropaire de chaque antienne, reproduit dans ce numéro du Bulletin, est une louange à l’Esprit-Saint et à la Trinité.

Ton 1

Honneur et gloire au Saint-Esprit * comme au Père et au Fils ; *
 aussi chantons l’unique majesté * de la Sainte Trinité.

En l’Esprit-Saint se renouvelle l’entière création, *
retournant à sa première condition, * car il a même force que le Père et le Fils.

Au Saint-Esprit honneur, adoration, * gloire et puissance, comme au Père et au Fils ; 
* en sa nature est une la Trinité, * mais trois sont les personnes.

Ton 2

Il revient à l’Esprit-Saint * de gouverner, de sanctifier, *
de mouvoir la création, * car il est Dieu, consubstantiel au Père et au Fils.

Au Saint-Esprit l’empire et l’honneur, * puisqu’à toute créature *
il donne force comme Dieu, * les maintenant dans le Père par le Fils.

Toute sagesse prend source en l’Esprit-Saint, * par lui la grâce aux apôtres est donnée, *
par lui les martyrs couronnés dans les combats * et les prophètes reçoivent leurs visions.

Ton 3

Du Saint-Esprit rayonnent * tous les dons excellents, *
comme du Père et du Fils ; * en Dieu tout l’univers possède vie et mouvement.

Il donne à toute créature * le pouvoir d’exister, * le Saint-Esprit en qui réside *
toute sagesse et sainteté ; * avec le Père et le Verbe adorons-le, car il est Dieu.

En l’Esprit-Saint réside * toute gloire abondamment * et pour toute créature *
de lui proviennent la grâce et la vie ; * il reçoit avec le Père et le Verbe l’hommage de nos chants.

Ton 4

C’est par grâce de l’Esprit-Saint * que toute âme vit * et s’élève en toute pureté, *
pour resplendir de la Triple Unité en un mystère sacré.

Ils jaillissent du Saint Esprit, * les flots de la grâce *
qui arrosent l’entière création * pour faire éclore la vie.

Richement nous infuse l’Esprit-Saint * sagesse, contemplation et connaissance de Dieu ; *
par lui c’est l’éternel dessein * du Père que le Verbe a révélé.

Ton 5

C’est l’Esprit-Saint qui maintien l’univers, * le monde visible et l’immatériel ; *
détenant le pouvoir souverain, * il est vraiment l’Un de la Sainte Trinité.

Du Saint-Esprit confessons la divinité en disant : *
tu es la vie, l’amour, l’intelligence, la clarté, * le Dieu de bonté qui règne dans les siècles.

C’est à l’Esprit que revient d’animer l’univers, *
car il remplit tout être de vie * comme le Père et le Verbe divin.

Ton 6

Le Saint-Esprit est principe de salut * et, lorsqu’il souffle sur un chacun, *
bien vite il l’arrache aux terrestres soucis, *
il lui donne des ailes pour monter jusqu’aux cieux.

Au Saint-Esprit appartient * de nous bénir et sanctifier, *
de nous donner la connaissance et la paix ; *
comme le Père et le Verbe il se montre agissant.

Au Saint-Esprit appartient * le pouvoir sur l’univers ; *
c’est lui qu’adorent les anges dans le ciel, * avec tout ce qui respire ici-bas.

Ton 7

Elle appartient à l’Esprit-Saint, * la source des trésors divins ;
il confère la sagesse, la crainte, le bon sens ; *
à lui louange et gloire, puissance et honneur.

Toute chose du Saint-Esprit * tient le don d’exister ;
Dieu d’avant les siècles, il est Seigneur de l’univers, *
lumière inaccessible, universelle vie.

Trésor de grâces est l’Esprit-Saint, * abîme de splendeur et de profonds jugements ; *
d’égale gloire avec le Père et le Fils, * il est digne de la même adoration.

Ton 8

C’est par grâce du Saint-Esprit * que toute âme vit ; *
avec le Père et le Verbe nous le chantons * lumière de lumière et Dieu de majesté.

En l’Esprit-Saint tout homme pieux * prophétise et fait merveilles, *
en trois personnes chantant l’Unique Dieu, * dont l’éclat rayonne en triple flamme.

Par l’Esprit-Saint nous est connu * le Dieu unique et trois fois saint ;
Père éternel et Fils intemporel, * Esprit consubstantiel qui procède du Père.


ENVOIE SUR NOUS TON ESPRIT-SAINT

Seigneur, envoie sur nous ton Esprit-Saint, car on ne te connaît, toi, et tout ce qui est à toi, que par le Saint-Esprit que tu as donné au commencement à Adam, puis aux saints prophètes et ensuite aux chrétiens.

Seigneur, fais connaître à tous les peuples ton amour et la douceur du Saint-Esprit, pour que les hommes oublient la douleur de la terre, qu’ils abandonnent tout mal et s’attachent à toi avec amour, et qu’ils puissent vivre en paix, accomplissant pour ta Gloire ta sainte volonté.

Ô Seigneur, daigne nous accorder les dons du Saint-Esprit, afin que nous connaissions ta Gloire et que nous vivions sur terre dans la paix et dans l’amour, afin qu’il n’y ait ni haine, ni guerre, ni ennemis, mais que seul règne l’amour. Ainsi on n’aura plus besoin ni d’armées, ni de prisons, et, pour tous, il sera facile de vivre sur terre.

Seigneur, écoute ma prière, fais que tous les peuples de la terre te connaissent par la Saint-Esprit.

Saint Silouane l’Athonite


LA PRÉSENCE DE L’ESPRIT-SAINT

par Saint Séraphim de Sarov

Extraits de « L'entretien avec Motovilov »

Comment alors, demandai-je au Père Séraphim, pourrais-je reconnaître en moi la présence de la grâce du Saint-Esprit ?

C'est fort simple, répondit-il. Dieu dit : Tout est simple pour celui qui acquiert la Sagesse (Pr 14,6). Notre malheur, c'est que nous ne la recherchons pas, cette Sagesse divine qui, n'étant pas de ce monde, n'est pas présomptueuse. Pleine d'amour pour Dieu et pour le prochain, elle façonne l'homme pour son salut. C'est en parlant de cette Sagesse que le Seigneur a dit : « Dieu veut que tous soient sauvés et parviennent à la Sagesse de la vérité » (1 Tm 2,4). A ses Apôtres qui manquaient de cette Sagesse, il dit : Combien vous manquez de Sagesse ! N'avez-vous pas lu les Écritures ? (Lc 24,25-27). Et l'Évangile dit qu'il « leur ouvrit l'intelligence afin qu'ils puissent comprendre les Écritures. » Ayant acquis cette Sagesse, les Apôtres savaient toujours si, oui ou non, l'Esprit de Dieu était avec eux et, remplis de cet Esprit, affirmaient que leur oeuvre était sainte et agréable à Dieu. C'est pourquoi, dans leurs Épîtres, ils pouvaient écrire : Il a plu au Saint-Esprit et à nous... (Ac 15,28), et c'est seulement persuadés qu'ils étaient de sa présence sensible, qu'ils envoyaient leurs messages. Alors, ami de Dieu, vous voyez comme c'est simple ?

Je répondis : Quand même, je ne comprends pas comment je peux être absolument sûr de me trouver dans l'Esprit-Saint ? Comment puis-je moi-même déceler en moi sa manifestation ?

Le Père Séraphim répondit : Je vous ai déjà dit que c'était très simple et je vous ai expliqué en détail comment les hommes se trouvaient dans l'Esprit-Saint et comment il fallait comprendre sa manifestation en nous... Que vous faut-il encore ?

-- Il me faut, répondis-je, le comprendre vraiment bien...

Alors le Père Séraphim me prit par les épaules et les serrant très fort dit : Nous sommes tous les deux, toi et moi, en la plénitude de l'Esprit-Saint. Pourquoi ne me regardes-tu pas ?

-- Je ne peux pas, Père, vous regarder. Des foudres jaillissent de vos yeux. Votre visage est devenu plus lumineux que le soleil. J'ai mal aux yeux...

Le Père Séraphim dit : N'ayez pas peur, ami de Dieu. Vous êtes devenu aussi lumineux que moi. Vous aussi vous êtes à présent dans la plénitude du Saint-Esprit, autrement vous n'auriez pas pu me voir.

Inclinant sa tête vers moi, il me dit à l'oreille : Remerciez le Seigneur de nous avoir accordé cette grâce indicible. Vous avez vu - je n'ai même pas fait le signe de la croix. Dans mon coeur, en pensée seulement, j'ai prié : « Seigneur, rends-le digne de voir clairement, avec les yeux de la chair, la descente de l'Esprit-Saint, comme à tes serviteurs élus lorsque tu daignas leur apparaître dans la magnificence de ta gloire ! » Et immédiatement Dieu exauça l'humble prière du misérable Séraphim. Comment ne pas le remercier pour ce don extraordinaire qu'à tous les deux il nous accorde ? Ce n'est même pas toujours aux grands ermites que Dieu manifeste ainsi Sa grâce. Comme une mère aimante, cette grâce a daigné consoler votre coeur désolé, à la prière de la Mère de Dieu elle-même... Mais pourquoi même regardez-vous pas dans les yeux ? Osez me regarder sans crainte ; Dieu est avec nous.

Après ces paroles, je levai les yeux sur son visage et une peur plus grande encore s'empara de moi. Imaginez-vous au milieu du soleil, dans l'éclat le plus fort de ses rayons de midi, le visage d'un homme qui vous parle. Vous voyez le mouvement de ses lèvres, l'expression changeante de ses yeux, vous entendez le son de sa voix, vous sentez la pression de ses mains sur vos épaules, mais en même temps vous n'apercevez ni ses mains, ni son corps, ni le vôtre, rien qu'une étincelante lumière se propageant tout autour, à une distance de plusieurs mètres, éclairant la neige qui recouvrait la prairie et tombait sur le grand starets et sur moi-même...

Extrait de l’Entretien avec Motovilov,
Irina Goraïnoff, Séraphim de Sarov, DDB, 1979.


HÂTONS-NOUS DE RECEVOIR L’ESPRIT

L’Esprit enseigne tout,
brillant dans l’indicible lumière,
et il te montera
toutes les réalités intelligibles,
autant que tu peux les voir,
autant qu’accessibles à l’homme,
à la mesure de la pureté
de ton âme,
et tu deviendras semblable à Dieu
en imitant exactement ses œuvres,
en fait de tempérance, de courage
et d’amour pour les hommes,
ainsi qu’en supportant les épreuves
et en aimant tes ennemis.

Voilà qui fera de toi, mon enfant,
imitateur du Maître,
et manifestera en toi
la véritable image de ton Créateur,
icône en toutes choses
de la perfection même de Dieu.
Alors le Créateur
enverra l’Esprit divin,
qui soufflera, qui habitera,
qui fixera son séjour
substantiellement en toi,
qui t’illuminera, te fera briller
et te recréera tout entier,
qui, de corruptible,
te rendra incorruptible,
et remettra à neuf
la maison décrépite,
celle de ton âme : et avec elle,
il rendra incorruptible,
entièrement incorruptible,
ton corps tout entier,
et il te fera dieu par grâce,
semblable à ton Modèle :
ô merveille !

Devenant comme une piscine
divine et toute lumineuse,
il embrasse tous ceux
qui en sont dignes
et qu’il trouve en dedans.
Il remodèle entièrement
tous ceux qu’il reçoit
en dedans de lui-même,
il les remets à neuf,
il les rénove de façon extraordinaire.

Étant immortel,
il confère l’immortalité ;
étant lumière sans couchant,
il transforme en lumière
tous ceux en qui
il établit sa demeure ;
étant vie,
il procure à tous la vie ;
étant consubstantiel au Christ,
identique en nature et en gloire,
ne faisant qu’un avec lui,
il les rend absolument
semblables au Christ.

Hâtons-nous donc
de recevoir l’Esprit
qui vient de Dieu, l’Esprit divin,
afin de devenir héritiers
du Royaume céleste
pour les siècles.
Courons donc avec ardeur,
courons tous,
afin d’être jugés dignes
de nous trouver au-dedans
du Royaume des cieux
et de régner avec le Christ,
le Maître de tout,
à qui revient toute gloire,
avec le Père et l’Esprit,
pour les siècles des siècles. Amen.

Saint Syméon le Nouveau Théologien, Hymne 44


LA DOUCEUR DE L’ESPRIT-SAINT

par saint Silouane l’Athonite

Le première année de ma vie au monastère, mon âme a connu le Seigneur par le Saint-Esprit. Grand est l’amour dont le Seigneur nous aime. Je l’ai appris de l’Esprit-Saint que le Seigneur par pure miséricorde m’a donné. §

Je suis un vieillard et je me prépare à mourir, et j’écris la vérité par amour des hommes. L’Esprit du Christ que le Seigneur m’a donné veut le salut de tous, désire que tous connaissent Dieu. §

Le Saint-Esprit est Amour ; cet Amour est répandu dans les âmes de tous les saints qui demeurent au Ciel, et le même Saint-Esprit vit sur terre dans les âmes de ceux qui aiment Dieu. Dans le Saint-Esprit, tous les cieux voient la terre, entendent nos prières et les portent à Dieu. §

Celui qui n’aime pas ses ennemis, ne peut connaître le Seigneur ni la douceur de l’Esprit-Saint. Le Saint-Esprit apprend à tant aimer les ennemis que l’on a compassion d’eux comme de ses propres enfants. §

Il y a des hommes qui souhaitent la damnation et les tourments dans le feu de l’enfer à leurs ennemis ou aux ennemis de l’Église. Ils pensent ainsi parce qu’ils n’ont pas appris du Saint-Esprit à aimer Dieu. Celui qui l’a appris verse des larmes pour le monde entier. §

Seigneur, apprends-nous par ton Esprit-Saint à aimer nos ennemis et a prier pour eux avec larmes. Seigneur, comme tu as prié pour tes ennemis, ainsi apprends-nous, à nous aussi, par l’Esprit-Saint, à aimer nos ennemis. §

Si le Seigneur ne m’avait pas donné par le Saint-Esprit de connaître sa miséricorde, je serais désespéré à cause du grand nombre de mes péchés ; mais maintenant il a séduit mon âme, elle l’a aimé et oublie tout ce qui est sur terre.§

Le Saint-Esprit nous rend proches parents du Seigneur. Sache que si tu sens en toi une paix divine et une amour pour tous les hommes, ton âme est semblable au Seigneur. §

La grâce du Saint-Esprit rend, déjà sur terre, tout homme ressemblant au Seigneur Jésus Christ ; mais celui qui ne se repent pas et ne croît pas, ressemble à l’Ennemi. §

Saints apôtres, vous avez proclamé à toute la terre : « Connaissez l’amour de Dieu ». Mon âme pécheresse a connu cet amour par le Saint-Esprit ; mais j’ai perdu cet esprit, et je le désire. Je vous le demande, suppliez le Seigneur de me rendre le don du Saint-Esprit que mon âme connaît, et je prierai pour le monde entier afin que la paix vienne sur la terre. §

La vieillesse est venue ; mon corps s’est affaibli et veut s’étendre, mais son esprit ne reste pas en repos. Il s’élance vers Dieu, son Père céleste. Nous sommes devenus ses proches parents par son Corps et son Sang très purs et par le Saint-Esprit. Il nous a donné de connaître ce qu’est la Vie éternelle ; l’âme vit dans l’amour de Dieu, dans l’humilité et la douceur du Saint-Esprit ; mais il faut donner à l’Esprit-Saint un grand espace dans notre âme, pour qu’il puisse vivre en elle et que l’âme sente vraiment sa présence. §

Celui qui, sur terre, demeure dans l’amour de Dieu par le Saint-Esprit sera aussi là-bas avec le Seigneur, car l’amour ne peut disparaître. §

Extrait du livre de l’Archimandrite Sophrony,
Starets Silouane, moine du Mont Athos,
Éditions Présence, 1973.


HYMNE ACATHISTE
AU SAINT ET VIVIFIANT ESPRIT
(EXTRAITS)

Sous la forme de langues de feu, dans la lumière et le souffle impétueux porteur d’allégresse, l’Esprit-Saint est descendu sur les apôtres. Et, embrasés de sa flamme, les pêcheurs ont appelé le monde entier à l’Église du Christ. Endurant avec joie les malheurs sur la terre comme sur les flots, ils ne craignirent pas les morts cruelles. Et par toute la terre s’est répandue l’annonce de leur chant de beauté céleste : Alléluia !

Ô Coupe qui engendre la pluie et répands le feu, te déversant sur les apôtres dans la chambre haute de Sion : nous te chantons, nous te bénissons, nous te rendons grâce, Saint-Esprit Dieu.

Viens, Sanctificateur et Gardien de l’Église !
Viens et donne un seul cœur
et une seule âme à tes fidèles !
Viens et enflamme notre dévotion froide et stérile !
Viens et dissipe la ténèbre de l’impiété
répandue sur la terre !
Viens et conduis-nous tous
sur le chemin d’une vie juste !
Viens et instruis-nous en toute vérité !
Viens, sagesse inaccessible et par les voies
que tu connais sauve-nous !
Viens, Consolateur, Esprit-Saint, et demeure en nous !

Mystère très profond ! Dieu Esprit inaccessible, Créateur avec le Père et le Fils de toutes choses ! Tu as embelli les Hauteurs des ordres angéliques dans le Temple de la lumière impénétrable ! Tu as appelé à l’existence les chœurs des luminaires de feu dans la magnificence de la gloire. Accordant la chair et l’esprit dans une merveilleuse unité, tu as fait le genre humain. C’est pourquoi tout souffle te chante en louange : Alléluia !

Alpha et Oméga, Commencement et Achèvement, toi l’Esprit éternel, par la force incirconscrite de la nuée sur les eaux et dans le tourbillonnement terrible tu as donné vie à tous et tout : par ton souffle vivifiant a resplendi, tirée de l’abîme sans forme, la beauté indicible du monde nouvellement créé. C’est pourquoi nous te clamons :

Viens en nous, Très sage Artiste du monde !
Viens, Sublime dans la moindre fleur
comme dans l’astre céleste !
Viens, Diversité indicible et Beauté éternelle !
Viens et illumine le sombre chaos de mon âme !
Viens et fais de nous une nouvelle créature en Christ !
Viens, Consolateur, Esprit-Saint, et demeure en nous !

 


 

Dernière modification: 
Samedi 23 juillet 2022