Ascension du Christ
40 jours après la
Résurrection du Christ
TROPAIRE
KONDAKION
ÉVANGILE DES MATINES
À LA LITURGIE DE LA FÊTE :
ANTIENNES
ENTRÉE ET PROKIMENON
ÉPÎTRE ET ALLÉLUIA
ÉVANGILE
MÉGALINAIRE ET COMMUNION
MÉDITATION SUR LA FÊTE
NOTES
Dans la gloire tu t’élèves, ô Christ notre Dieu, comblant tes disciples de joie par la promesse du Saint Esprit, leur donnant force et de tes mains les bénissant, car tu es le Fils de Dieu, le Rédempteur du monde.
Ayant accompli en notre faveur ton œuvre de salut, après avoir uni les cieux et la terre et les hommes avec Dieu, dans la gloire, ô Christ notre Dieu, tu montas vers le ciel sans pour autant nous délaisser, mais restant toujours parmi nous et disant à ceux qui conservent ton amour : Je suis toujours avec vous et personne à jamais ne peut rien contre vous.
ÉVANGILE DES MATINES
(Mc 16, 9-20)
Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d'abord à Marie de Magdala dont il avait chassé sept démons. Celle-ci alla le rapporter à ceux qui avaient été ses compagnons et qui étaient dans le deuil et les larmes. Et ceux-là, l'entendant dire qu'il vivait et qu'elle l'avait vu, ne la crurent pas. Après cela, il se manifesta sous d'autres traits à deux d'entre eux qui étaient en chemin et s'en allaient à la campagne. Et ceux-là revinrent l'annoncer aux autres, mais on ne les crut pas non plus. Enfin il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu'ils étaient à table, et il leur reprocha leur incrédulité et leur obstination à ne pas ajouter foi à ceux qui l'avaient vu ressuscité. Et il leur dit : " Allez dans le monde entier, proclamez l'Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; celui qui ne croira pas, sera condamné. Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom ils chasseront les démons, ils parleront en langues nouvelles, ils saisiront des serpents, et s'ils boivent quelque poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux infirmes et ceux-ci seront guéris. " Or le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et il s'assit à la droite de Dieu. Pour eux, ils s'en allèrent prêcher en tout lieu, le Seigneur agissant avec eux et confirmant la Parole par les signes qui l'accompagnaient.
À LA LITURGIE DE LA FÊTE :
PREMIÈRE ANTIENNE
Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu en éclats de joie
Refrain : Par les prières de la Mère de Dieu,
ô Sauveur, sauve-nous.
Car le Sauveur est très-haut, redoutable, grand roi sur toute la terre. (Refrain)
Il nous soumet les nations, il met les peuples sous nos pieds. (Refrain)
Gloire au Père... Maintenant... (Refrain)
DEUXIÈME ANTIENNE
Grand est le Seigneur et louable hautement, dans la cité de notre Dieu, sur sa sainte montagne.
Refrain : Sauve-nous, ô Fils de Dieu,
monté aux cieux dans la gloire,
nous qui te chantons, alléluia.
Le mont Sion, côté de l'Aquilon, cité du grand Roi. (Refrain)
Dieu, du milieu de ses remparts, s'est révélé son protecteur. (Refrain)
Gloire au Père... Maintenant...
Fils unique et Verbe de Dieu...
TROISIÈME ANTIENNE
Écoutez ceci, tous les peuples, prêtez l'oreille, tous les habitants de l'univers.
Refrain : Dans la gloire tu t’élèves, ô Christ notre Dieu, comblant tes disciples de joie par la promesse du Saint Esprit, leur donnant force et de tes mains les bénissant, car tu es le Fils de Dieu, le Rédempteur du monde. (Le Tropaire)
Gens de la terre, fils des hommes, riches et pauvres, tous ensemble. (Refrain)
Ma bouche dira la sagesse et le murmure de mon coeur, l'intelligence. (Refrain)
CHANT D'ENTRÉE
Dieu se lève au milieu des acclamations,
le Seigneur est monté aux éclats du cor.
Sauve-nous, ô Fils de Dieu,
monté aux cieux dans la gloire,
nous qui te chantons, alléluia.
PROKIMENON
Le Seigneur s'est élevé au-dessus des cieux, et sa gloire s'étend sur toute la terre.
Verset : Mon coeur est prêt, ô Dieu, mon coeur est prêt, je veux chanter pour toi.
ÉPÎTRE (Ac 1, 1-12)
J'ai consacré mon premier livre, ô Théophile, à tout ce que Jésus a fait et enseigné, depuis le commencement jusqu'au jour où, après avoir donné ses instructions aux apôtres qu'il avait choisis sous l'action de l'Esprit Saint, il fut enlevé au ciel.C'est encore à eux qu'avec de nombreuses preuves il s'était présenté vivant après sa passion ; pendant quarante jours, il leur était apparu et les avait entretenus du Royaume de Dieu. Alors, au cours d'un repas qu'il partageait avec eux, il leur enjoignit de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'y attendre ce que le Père avait promis, " ce que, dit-il, vous avez entendu de ma bouche : Jean, lui, a baptisé avec de l'eau, mais vous, c'est dans l'Esprit Saint que vous serez baptisés sous peu de jours. " Étant donc réunis, ils l'interrogeaient ainsi : " Seigneur, est-ce maintenant, le temps où tu vas restaurer la royauté en Israël ? " Il leur répondit : " Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moments que le Père a fixés de sa seule autorité. Mais vous allez recevoir une force, celle de l'Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. " A ces mots, sous leurs regards, il s'éleva, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils étaient là, les yeux fixés au ciel pendant qu'il s'en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc se trouvèrent à leurs côtés ; ils leur dirent : " Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel ? Celui qui vous a été enlevé, ce même Jésus, viendra comme cela, de la même manière dont vous l'avez vu s'en aller vers le ciel. " Alors, du mont des Oliviers, ils s'en retournèrent à Jérusalem ; la distance n'est pas grande : celle d'un chemin de sabbat.
ALLÉLUIA
Dieu se lève au milieu des acclamations,
le Seigneur est monté aux éclats du cor.
Verset : Tous les peuples, battez des mains,
acclamez Dieu en éclats de joie.
En ce temps-là, Jésus, étant ressuscité des morts, se tint au milieu de ses disciples et leur dit : " Paix à vous ! " Saisis de frayeur et de crainte, ils pensaient voir un esprit. Mais il leur dit : " Pourquoi tout ce trouble, et pourquoi des doutes montent-ils en votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds ; c'est bien moi ! Palpez-moi et rendez-vous compte qu'un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'en ai. " Ayant dit cela, il leur montra ses mains et ses pieds. Et comme, dans leur joie, ils ne croyaient pas encore et demeuraient saisis d'étonnement, il leur dit : " Avez-vous ici quelque chose à manger ? Ils lui présentèrent un morceau de poisson grillé. Il le prit et le mangea devant eux. Puis il leur dit : " Telles sont bien les paroles que je vous ai dites quand j'étais encore avec vous : il faut que s'accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. " Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures, et il leur dit : " Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait et ressusciterait d'entre les morts le troisième jour, et qu'en son Nom le repentir en vue de la rémission des péchés serait proclamé à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. De cela vous êtes témoins. " Et voici que moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Vous donc, demeurez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la force d'en-haut. " Puis il les emmena jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit. Et il advint, comme il les bénissait, qu'il se sépara d'eux et fut emporté au ciel. Pour eux, s'étant prosternés devant lui, ils retournèrent à Jérusalem en grande joie, et ils étaient constamment dans le Temple à bénir Dieu.
MÉGALINAIRE
Magnifie, ô mon âme, celui qui monta corporellement dans sa divine gloire, de la terre jusqu'au ciel, le Christ notre Source de vie.
Dépassant notre esprit et notre entendement, tu mis au monde et dans le temps le Seigneur intemporel : Mère de Dieu, d'une même voix et d'un seul coeur, nous les fidèles, nous te magnifions.
CHANT DE COMMUNION
Dieu monte parmi l'acclamation, le Seigneur aux éclats du cor. Alléluia.
MÉDITATION SUR LA FÊTE
AVEC LE PÈRE LEV GILLET
Le mercredi qui suit le cinquième dimanche après Pâques est le jour où, selon la terminologie liturgique, nous " prenons congé " de la fête de Pâques. Nous commémorons le dernier jour de la présence physique du Christ ressuscité parmi ses disciples ; et pour honorer cette présence, pour honorer encore une fois la Résurrection, l’Église, en ce mercredi, répète intégralement l’office du dimanche pascal. Et maintenant nous touchons au quarantième jour après Pâques, au jeudi où l’Église célèbre la fête de l’Ascension [40].
Trois leçons de l’Ancien Testament sont lues aux vêpres de l’Ascension, le mercredi soir. La première leçon (Is 2, 2-3) nous parle d’une montagne : " Il adviendra dans l’avenir que le mont du Temple du Seigneur sera établi au sommet des montagnes… Toutes les nations y afflueront… Venez, montons à la montagne du Seigneur ". C’est une allusion au Mont des Oliviers, d’où Jésus s’éleva vers son père. La deuxième leçon (Is 62, 10 – 63, 3, 7-9) a été choisie à cause des paroles suivantes : " Franchissez, franchissez les portes ! Frayez un chemin au peuple… Dans son amour et sa pitié, lui-même les racheta ; il se chargea d’eux, les porta… ". Jésus montant aux cieux ouvre les portes à son peuple, lui prépare la route, le porte et l'élève avec lui. La troisième leçon (Za 14, 1, 4, 8-11) est encore une allusion au mont qui fut la scène du triomphe final de Jésus : " Voici qu’un jour vient pour le Seigneur… Ses pieds, en ce jour se poseront sur la montagne des oliviers, qui fait face à Jérusalem du côté de l’Orient… En ce jour-là, des eaux vives sortiront de Jérusalem… ".
Les matines de l’Ascension sont déjà, dans leurs chants, pleines d’allusions à l’Esprit consolateur que Jésus va envoyer. L’Ascension prélude à la Pentecôte.
À la liturgie, nous lisons le début du livre des Actes (1, 1-12). Jésus, après un dernier entretien avec ses apôtres, s’élève et disparaît dans un nuage [41]. L’évangile de la liturgie (Lc 24, 36-53) reprend le récit des événements depuis la première apparition de Jésus ressuscité à l’assemblée des disciples [42] et continue ce récit jusqu’à l’ascension proprement dite.
Il est rare, si l’on a sincèrement vécu la joie du temps pascal, que l’on n’éprouve pas un certain serrement de cœur lorsqu’arrive le jour de l’Ascension. Nous savons bien que c’est une des très grandes fêtes chrétiennes ; et, malgré nous, il nous semble que c’est là un départ, une séparation, et qu’ensuite Notre-Seigneur n’est plus présent tout-à-fait de la même manière. Les disciples n’ont pas réagi ainsi. Ils auraient pu être accablés de tristesse. Au contraire " ils revinrent à Jérusalem en grande joie (Lc 24,52) ". Essayons d’entrer, nous aussi, dans cette joie de l’Ascension. Pourquoi l’Ascension apporte-t-elle de la joie aux Chrétiens ?
Tout d’abord parce que la gloire de Notre-Seigneur doit nous être chère. Or l’Ascension couronne sa mission terrestre. Il a accompli sur terre toute la mission qu’il avait reçue du Père. C’est vers le Père qu’il tend de son être. Maintenant il va recevoir du Père l’accueil que mérite sa victoire sur le péché et la mort, – victoire si douloureusement acquise. Maintenant il va être glorifié dans le ciel. La gloire et les désirs de Notre-Seigneur doivent être plus importants pour nous que les " consolations sensibles " que nous pouvons recevoir de sa présence. Sachons aimer assez Notre-Seigneur pour nous réjouir de sa propre joie.
Puis l’Ascension marque l’acceptation par Dieu de toute l’œuvre réparatrice du Fils. La Résurrection avait été le premier signe éclatant de cette acceptation. La Pentecôte en sera le deuxième signe. La nuée qui aujourd’hui enveloppe Jésus et monte avec lui vers le ciel représente la fumée de l’holocauste s’élevant de l’autel vers Dieu. Le sacrifice est accepté. La victime est admise auprès du Père. Elle y continuera son oblation d’une manière éternelle et céleste. L’œuvre de notre salut est accomplie et bénie.
Jésus ne revient pas isolé vers son Père. C’est le Logos incorporel qui était descendu parmi les hommes. Mais aujourd’hui c’est la Parole faite chair, à la fois vrai Dieu et vrai homme, qui entre dans le royaume des cieux. Jésus y introduit la nature humaine dont il s’est revêtu. Il ouvre les portes du royaume à l’humanité. Nous prenons, en quelque sorte par procuration, possession des biens qui nous sont offerts et possibles. " [Dieu] nous a ressuscités et fait asseoir aux cieux dans le Christ Jésus (Ép 2,6) ". Des places nous sont destinées dans le royaume si nous sommes fidèles. Notre présence y est désirée et attendue.
L’Ascension nous rend plus présente, plus actuelle, la pensée du ciel [45]. Pensons-nous assez à notre demeure permanente ? Pour la plupart des chrétiens la vie dans le ciel n’est qu’un supplément – qu’ils se représentent très mal – de la vie terrestre. La vie dans le ciel serait en quelque sorte le post-scriptum, l’appendice d’un livre dont la vie terrestre serait le texte même. Mais c’est le contraire qui est vrai. Notre vie terrestre n’est que la préface du livre. La vie dans le ciel en sera le texte, et ce texte n’aura pas de fin. Pour employer une autre image, notre vie terrestre n’est qu’un tunnel, étroit et obscur – et très court – qui débouche dans un paysage magnifique et ensoleillé. Nous pensons trop à ce qu’est maintenant notre vie. Nous ne pensons pas assez à ce qu’elle sera. " Nulle oreille n’a entendu, nul œil n’a vu… ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment (Is 64,3) ". Aux matines de cette fête, nous avons chanté : " Nous qui vivons dans ce monde, fêtons comme les anges… ". C’est-à-dire : pensons davantage aux anges, essayons d’entrer dans leurs sentiments, éprouvons quelque chose de ce qu’eux-mêmes éprouvèrent, lorsque le Fils revint près du Père ; transportons-nous d’avance auprès de la Bienheureuse Vierge Marie et des saints glorifiés, qui seront nos vrais concitoyens : " Pour nous notre cité se trouve dans les cieux, d’où nous attendons Jésus-Christ… (Ph 3, 20) ". Notre vie serait transformée si, dès maintenant, nous jetions nos cœurs de l’autre côté de la barrière, au-delà de ce monde, dans le royaume où se trouve non seulement notre vrai bien, mais le vrai bien de ceux que nous aimons.
Les disciples, après avoir été séparés de Jésus, demeuraient pleins d’espoir, parce qu’ils savaient que l’Esprit allait leur être donné. " Il leur enjoignit de ne pas quitter Jérusalem mais d’y attendre ce que le Père avait promis (Ac 1, 4) ". La nuée recouvre Jésus, mais cette nuée se colore déjà du feu de la Pentecôte. Jésus, en partant, nous fixe dans une attitude, non de regret, mais d’attente joyeuse et confiante.
Le départ de Jésus a été, un acte de bénédiction et un acte d’adoration, l’un correspondant à l’autre : " Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et fut emporté au ciel… Pour eux s’étant prosternés devant lui, ils revinrent à Jérusalem en grande joie (Lc 24,51) ". Telle devrait être pour nous la fête de l’Ascension. Si Jésus s’éloigne sur un geste de bénédiction, et si nous adorons Jésus s’éloignant (nous parlons selon les apparences), nous nous relèverons pleins d’une force nouvelle – provenant de cette adoration, de cette bénédiction – et nous rentrerons, comme les apôtres, " en grande joie ".
[40] Cette fête était célébrée dans toute l’Église dès le début de Ve siècle. À cette époque, les chrétiens de Jérusalem allaient célébrer l’Ascension à Bethléem, dans l’église construite au-dessus du site traditionnel de la grotte. Il y avait dans cette coutume le désir de rapprocher le dernier jour de la vie terrestre de Jésus de son premier jour.
[41] La présence du nuage indique bien le caractère symbolique de ce qu’on pourrait appeler l’aspect physique de l’Ascension. La nuée qui enveloppait le tabernacle et qui guidait Israël dans le désert constituait le signe visible de la présence divine. La disparition de Jésus dans un nuage n’est pas une imagerie grossière. Elle signifie que la fin de la vie terrestre de Notre-Seigneur a été l’absorption de son Corps glorifié dans le sein de Dieu.
[42] Remarquons la simplicité du retour de Notre-Seigneur parmi ses disciples. Jésus ne commence pas par leur adresser des reproches ou de sublimes enseignements. Il leur souhaite la paix et leur demande aussitôt s’ils ont quelque chose à manger. Les disciples lui offrent du poisson frit et du miel. Il mange devant eux. C’est seulement ensuite que Jésus enseigne. De même, lorsque, d’une manière quelconque, nous nous sommes séparés du Sauveur, ne soyons pas anxieux au sujet de la manière dont nous rétablirons le lien : appelons simplement Jésus à nous ; donnons-lui notre poisson et notre miel, c’est-à-dire : installons-le aussitôt au centre de notre vie et de nos préoccupations quotidiennes. Reprenons la vie avec lui au point où elle a été interrompue. Il dira et fera le reste.
[43] Luc 24, 52
[44] Ep 2, 6
[45] Qu’est-ce au juste que le ciel ? Il n’y aurait rien de théologiquement impossible à ce que le ciel soit un " lieu ", transcendant notre espace empirique. Mais, en tout cas, le ciel est un état : un état de bonheur parfait. Ce bonheur consiste premièrement et essentiellement dans la vision de Dieu – la " vision béatifique " – et l’union intime avec les Personnes et la vie d’amour de la Sainte Trinité. La participation à la vie divine, source de toutes les perfections et de tous les bonheurs, est un océan de joie infinie. Secondairement nous trouverons en Dieu et auprès de Lui toutes les personnes et les choses dont il est le principe. Voilà ce que nous pouvons dire avec certitude du ciel – qui demeure un mystère. Plus simplement, pensons à ce que peut être la vision constante de Notre-Seigneur, la vie auprès de lui, une vie pénétrée par la sienne et à jamais fixée dans la sienne.
[46] Is 64, 3.
[47] Ph 3, 20.
[48] Ac 1, 4.
[49] Lc 24, 51.
Extrait du livre L'An de grâce du Seigneur,
signé « Un moine de l'Église d'Orient »,
Éditions AN-NOUR (Liban) ;
Éditions du Cerf, 1988.