La prière pour les autres
Déisis : L'intercession de l'Église
par le Père Matta El-Maskîne
La prière,
source de puissance pour les autresLorsque nous ressentons en nous la joie de la communion au Christ durant la prière, et que nous sommes jugés dignes de porter sa croix, cela ne veut pas dire que la prière soit parvenue à son terme. C’est au contraire pour nous une invitation à commencer à nous initier au mystère de la prière qui dépasse l’entendement humain : nous découvrons que nos prières deviennent pour les autres une source de puissance spirituelle.
Celui à qui le Christ confie les secrets de son cœur et de sa mission envers les pécheurs, reçoit de lui la puissance d’achever son œuvre et de vivre son amour. Celui qui aime les pécheurs comme le Christ les aime, qui compatit à la souffrance des pauvres et des malades, et qui est disposé à se dépenser pour eux, est justement celui qui est capable de prier pour eux et d’obtenir leur guérison, leur consolation et leur réconfort.
Lorsque la prière s’élève au niveau de l’amour divin par une obéissance assidue à l’Esprit et qu’elle s’épanouit en communion au Christ, elle devient alors puissante et efficace, au point d’être pour les autres une source d’assistance spirituelle, de réconfort et de consolation. Elle devient même capable d’obtenir pour les autres la rémission de leurs péchés. Car l’homme qui s’unit au Christ par la prière devient capable de se mettre à la place du pécheur, en étant disposé à prendre sur lui son péché et toute sa faiblesse, et à endurer à sa place toute correction et tout châtiment. Il devient alors par le fait même, en vertu de cette disposition et de son union au Christ, capable de demander pour les autres le pardon de leurs péchés et de l’obtenir.
Ici, la prière commence à jouer un rôle des plus importants pour le salut des autres, pour le pardon de leurs péchés et la manifestation de la miséricorde divine en ceux qui sont loin de Dieu par indifférence ou par ignorance. Elle devient ainsi le puissant appui de la prédication, la force mystérieuse qui prévient la Parole et prépare les cœurs à recevoir la rémission et le salut.
Un seul qui prie avec ferveur, dans sa chambre, dans le secret, peut causer, par son union au Christ, le salut de milliers de personnes.
Dieu emploie nos prières
pour le salut des autresSachons donc que, lorsque Dieu nous attire à la prière, il ne prend pas uniquement en considération notre propre salut, mais il désire également employer nos prières pour le salut des autres. Aussi la prière est-elle une œuvre des plus fondamentales et des plus précieuses aux yeux de Dieu. L’homme qui fait des efforts dans sa vie de prière et qui progresse rapidement dans l’esprit d’abandon et d’obéissance à la volonté de Dieu devient un bon soldat du Christ Jésus (2 Tm 2,3). Le Seigneur lui-même l’appelle tous les jours à se tenir en sa présence, et l’exerce à intercéder en faveur des autres jusqu’à être exaucé. Il recevra bientôt du Seigneur la puissance de sauver de nombreuses personnes et de les ramener de la voie de la mort vers le sein de Dieu.
Le progrès de notre vie de prière se traduit par l’intimité de notre amour envers Dieu. Cette intimité est la conséquence directe tant de la satisfaction que Dieu éprouve à notre égard dans de sa condescendance envers notre faiblesse que de l’ampleur de l’horizon de notre humanité, c’est-à-dire de l’acuité de la conscience que nous avons de notre devoir absolu envers les autres, de notre responsabilité spirituelle envers les pécheurs et ceux dont la foi ou la charité est défaillante, ceux qui souffrent ou sont opprimés, ceux qui prêchent et annoncent la Parole.
Les degrés supérieurs de la prière, dans lesquels elle s’élance vers la perfection, ont pour signe la supplication fervente avec larmes en faveur des autres. C’est comme si notre progrès dans la vie de prière nous était accordé en fait au profit de nos frères faibles qui ne savent pas prier. Priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris (Jc 5,16). Et lorsque saint Jacques nous enjoint d’appeler les presbytres de l’Église pour qu’ils prient sur le malade qui souffre, afin de le guérir, c’est parce que le prêtre est supposé être plus avancé que les autres hommes dans la vie de prière, y avoir reçu plus de grâces et avoir ainsi été mis à part pour se consacrer à prier pour les autres.
Nous ne pouvons progresser dans les degrés de la prière, acquérir une véritable assurance auprès de Dieu, ni recevoir le don des larmes que dans la mesure du progrès de notre compassion envers ceux qui souffrent et sont outragés (soit par les hommes, soit par le péché) : Souvenez-vous des prisonniers comme si vous étiez emprisonnés avec eux et de ceux qui sont outragés, comme étant vous aussi dans un corps (Hé 13,3). Autrement dit, le progrès de notre intimité avec Dieu, qui a son centre dans la prière, dépend fondamentalement du progrès de notre connaissance des fardeaux des hommes et de notre disposition à les porter avec eux avec plus de générosité.
Notre communion au Christ
et notre communion aux souffrances des hommesNotre communion à la peine de ceux qui souffrent, qui sont malades ou outragés, et notre capacité à porter leurs fardeaux ne nous viennent pas d’une simple philanthropie humaine, d’une compassion passagère ou du désir d’être bien vus ou de recevoir des éloges ; car une telle compassion serait vouée à diminuer bien vite, puis à disparaître. Mais c’est par la prière persévérante, pure, sincère, que nous recevons ces sentiments, comme un don de Dieu qui nous rend capables, non seulement de persévérer dans cette communion avec les plus faibles, mais encore d’y progresser au point de ne plus pouvoir vivre sans eux (1 Th 3,8), et de ne trouver de repos que dans le partage de leurs peines et de leurs souffrances. Le secret de ce charisme réside dans notre communion au Christ, dans notre participation à sa nature et à ses qualités divines, de sorte que ce soit lui désormais qui opère en nous à la fois le vouloir et l’opération même (Ph 2,13). Ainsi notre communion aux souffrances des hommes et notre communion au Christ dépendent fondamentalement l’une de l’autre au plus haut degré ; de sorte que porter la croix du Christ signifie par le fait même prendre part à la croix des hommes, sans restriction, jusqu’au bout.
Lorsque diminue l’intimité de nos rapports avec le Christ dans la prière, cela indique qu’une grave maladie a atteint la prière en son essence même. Pour ceux qui agissent, qui servent les autres et prient pour eux, cela signifie une grande perte, un échec certain : ils commencent alors à s’attiédir, à se sentir las ; c’est avec effort désormais qu’ils doivent remplir les devoirs qui leur étaient autrefois très chers ; ensuite ils en viennent à les négliger et à vouloir s’évader, et finalement ils s’en abstiennent et se refusent. Car sans le Christ, il est impossible de continuer à servir les autres d’une action féconde, soutenue et efficace ; et le Christ, on ne l’atteint que dans la prière.
La recherche de soi
dans la prière souille la prièreLa prière parvient à son degré de pureté authentique lorsque nous nous y oublions totalement, c’est-à-dire que, délibérément, nous cessons de nous intéresser à nous-mêmes et préférons nous occuper uniquement des besoins, des soucis et du salut des autres. Le degré de pureté parfaite de la prière est corrélatif du degré de l’amour parfait. Or, l’amour n’est vraiment authentique que lorsqu’il ne cherche pas son propre intérêt : L’amour ne cherche pas ce qui est à lui (1 Co 13,5). S’intéresser à soi, à ses propres besoins - tant spirituels que matériels - dénote une imperfection de l’amour, et par conséquent une imperfection de la prière. La cause en est l’imperfection de notre connaissance intérieure du Christ et de notre union à lui. Le Christ a dit : Ce n’est pas ma volonté que je cherche... (Jn 5,30) . Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis (Jn 15,13). Qui aime sa vie la perd (Jn 12,25). Aimez vos ennemis, priez pour vos persécuteurs (Mt 5,44).
S’oublier soi-même dans la prière,
c’est devenir ambassadeur du ChristL’oubli de soi commence par un effort volontaire. Mais quand on y persévère avec sincérité devant Dieu, Dieu nous l’accorde comme un don gratuit. C’est alors spontanément que nous ne recherchons plus chacun nos propres intérêts, mais plutôt que chacun songe à ceux des autres (Ph 2,4).
Lorsque nous négligeons délibérément nos propres besoins dans la prière et que nous trouvons notre joie uniquement à demander, supplier et nous dépenser au profit des autres, alors Dieu lui-même commence à s’occuper de nous et à prendre en charge toute notre vie, tant au plan matériel qu’au plan spirituel, jusque dans les plus petits détails. Autrement dit, lorsque nous nous occupons des autres, Dieu s’occupe de nous ; et lorsque nous limitons notre prière et notre supplication aux besoins des autres, Dieu comble nos besoins sans que nous le demandions. C’est ainsi que se réalise, au moyen de la prière, le dessein salutaire du Christ, au sujet duquel il dit à ses apôtres : Allez, de toutes les nations faites des disciples (Mt 28,19).
L’homme dont le cœur s’est ouvert à Dieu se suffit de Dieu et ne doit plus rien demander pour lui-même. Celui dont le cœur ne s’est pas encore ouvert à Dieu a besoin de cœurs amis qui s’épanchent devant Dieu en sa faveur, afin que Dieu l’exauce par la prière fervente de ses frères. L’homme qui a connu Dieu et l’a aimé devient responsable devant Dieu de son frère dont le cœur ne s’est pas encore ouvert à Dieu. C’est ainsi que Dieu atteint les pécheurs égarés loin de lui, par la prière de ceux qui l’aiment et sont proches de lui.
Ceux qui ont aimé le Christ et qui lui sont fidèles deviennent sur la terre de véritables ambassadeurs du Christ. Par leurs prières et leur disposition à se dépenser, ils réconcilient Dieu avec les hommes et les hommes avec Dieu : Nous sommes donc en ambassade pour le Christ... Nous vous en supplions au nom du Christ : Laissez-vous réconcilier avec Dieu (2 Co 5,20).
Dans bien des cas, il devient impossible d’entrer en rapport avec les pécheurs et les égarés, soit à cause de leur hostilité, soit à cause de la honte qu’ils éprouvent à nous parler. Mais par la prière, nous dépassons ces obstacles qui nous séparent d’eux ; nous surmontons leur hostilité et nous évitons leur honte ; car par la prière, nous pouvons nous approcher secrètement de leur cœur, nous y glisser sans qu’ils le sachent et y gémir en nous identifiant à eux, comme si nous-mêmes, nous étions pécheurs et égarés ; tout cela avant même qu’ils ne nous connaissent et qu’ils ne nous parlent. Si donc, du fond de leur cœur, nous prions et crions vers Dieu en portant le poids de leurs fautes et de leur égarement, Dieu les entend à travers nous ; malgré leur insoumission naturelle, le repentir assaille leur conscience et l’appel au retour se fait si pressant qu’ils se dirigent bien vite vers Dieu et vers nous en demandant notre aide.
La prière est une force d’attraction par laquelle l’homme attire son frère par l’intermédiaire de l’Esprit Saint ; car c’est par l’Esprit que le Christ attire tout à lui (Jn 12,32) et transforme en lui-même la dualité en unité (Cf. Ép 2,14).
Nous avons grand besoin
qu’on prie pour nousCe ne sont pas seulement les pécheurs et les égarés qui ont besoin qu’on prie pour qu’ils se convertissent et reviennent à la connaissance de Dieu, mais nous aussi, vous et moi, nous avons grand besoin des prières des autres. Car trop souvent nous négligeons d’examiner notre conscience et nous y laissons traîner de graves fautes. Nous omettons de nous en accuser pendant de longues années, et elles contribuent à affaiblir notre vie spirituelle. À cause de cela, notre âme se trouve dépourvue de la puissance de Dieu et de l’action manifeste de la grâce. Nous parlons des péchés des hommes, nous prions pour les autres, tandis que le péché couve en nos membres, souille nos pensées et entretient nos passions.
Nous avons le plus grand besoin qu’on prie pour nous avec ferveur afin que l’Esprit nous dévoile les péchés qui traînent et se cachent en notre cœur, et afin que notre conscience soit prise de repentir et se convertisse. Nous pourrons alors recevoir en nous la puissance de Dieu, et nos prières et toutes nos œuvres seront ravivées par le dynamisme manifeste de la grâce. Les prières des autres, lorsqu’elles sont dirigées vers nous avec force et discernement, réveillent notre être intérieur. Elles deviennent comme des traits enflammés, étincelants, qui illuminent nos consciences et enflamment nos cœurs pour que nous cherchions la conversion et le salut. Les prières des autres, quand elles sont ferventes, deviennent pour l’homme de Dieu un facteur des plus importants pour rénover sa vie et acquérir plus d’énergie spirituelle.
Même les saints, les prophètes et les apôtres avaient besoin des prières des autres. Sans la prière du Christ pour lui, saint Pierre aurait péri à tout jamais par son reniement et sa foi aurait défailli sans retour (Lc 22,32). De même, n’était la prière sans relâche de l’Église pour lui, il aurait terminé sa vie en prison au temps d’Hérode (Ac 12,5). Saint Paul aussi avait une conscience aiguë de l’importance de la prière des autres pour qu’il lui soit donné " d’ouvrir la bouche " pour annoncer le message de l’Esprit et pour qu’il puisse persévérer dans son ministère. Aussi ne cessait-il jamais de demander à chaque Église de prier pour lui (Ép 6,19 ; Col 4,3 ; Ro 15,30 etc.). Le saint, le prophète, l’apôtre ne peut donc se suffire de sa propre prière pour lui-même ou pour son ministère, mais il a vivement besoin que les autres prient pour lui, afin qu’il soit plus entièrement rempli de la puissance divine et que la grâce suscite en lui de nouvelles énergies.
C’est ainsi que la prière des autres devient, pour celui qui agit ou qui prêche, une source irremplaçable d’énergie spirituelle. Dans la mesure où les prières des autres pour lui se font plus ferventes, son action devient plus efficace ; et tant qu’on persévère à plier les genoux pour lui devant le Seigneur, l’ardeur de son action persiste et ses paroles reçoivent la puissance et l’efficacité de l’Esprit Saint.
La prière pour les autres
est une grave responsabilitéLa prière, quant à sa nécessité, passe par trois stades :
- Au début, nous ressentons cette nécessité comme un " acte de fidélité ", fidélité du serviteur envers son maître ou son créateur. On lui rend grâces, on le loue et on le glorifie en retour des bienfaits qu’on a reçus de lui. On sent que c’est de sa main qu’on reçoit et qu’on lui donne (cf. 2 Cr 29,14). Aussi est-il grave de cesser de prier. Le serviteur peut-il cesser d’être fidèle et rester encore dans la maison ?
- Quand on progresse dans la prière, on perçoit mieux l’essence même de la prière en tant qu’elle exprime la relation vivifiante qui unit l’homme à son Seigneur. L’homme qui prie vit de la vie de Dieu, et celui qui néglige la prière ne vit plus que par lui-même et ne reçoit pas en lui les signes manifestes de la vie divine. Si donc dans ses débuts la prière exprime la " fidélité du serviteur ", elle devient ensuite un " signe de vie éternelle ".
- Quand on continue à progresser dans la prière, on découvre une nouvelle dimension importante : la prière devient le canal par lequel passe la relation de l’homme avec ses frères. L’homme expérimente en effet que sa prière a commencé à devenir pour les autres aussi une source de vie et de puissance. Quelqu’un voit-il son frère commettre un péché... qu’il prie et il lui donnera la vie (1 Jn 5,16). Celui donc qui prie pour les autres relève et fait revivre des âmes mortes ou qui étaient en voie de mourir, selon la parole du Seigneur : Faites revivre les morts (Mt 10,8).
Ici, la prière commence à devenir une " grave responsabilité " ; car si, pour une raison quelconque, l’homme cesse de prier pour les pécheurs qui vivent autour de lui, et néglige de supplier en leur faveur, ils mourront dans leur péché. Ici la négligence dans la prière parvient à son comble et entraîne les plus graves conséquences. Le pécheur meurt dans son péché faute d’avoir eu l’âme réveillée, ranimée par la prière des autres. Comment alors pourra se justifier celui qui aura négligé de prier pour lui et l’aura privé ainsi de la source de vie dont Dieu l’a rendu responsable? Voyez-vous la gravité de la prière ?
Si donc la prière, au début de la vie spirituelle, semble être nécessaire, puis s’avère être, pour ceux qui y progressent, essentielle à la vie de l’Esprit, elle devient finalement pour ceux qui ont été initiés au mystère de la prière pour les autres, une des plus graves responsabilités que Dieu ait jamais confiées aux hommes.
L’homme qui ressent la nécessité de la prière pour les pécheurs et qui néglige de prier pour eux, prend part à une faute grave et devient responsable de leur mort.
Qui donc sait faire le bien et ne le fait pas se charge d’un péché (Jc 4,17).
Pour ma part, que je me garde de pécher contre le Seigneur en cessant de prier pour vous (1 Sam 12,23).Celui qui a reçu la puissance de faire revivre un mort et ne le fait pas vivre devient responsable de sa mort. La prière est une capacité de ramener de la mort à la vie, puisque le péché est la mort de l’âme et la prière le moyen d’obtenir la rémission du péché.
La prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera. S’il a commis des péchés, ils lui seront remis (Jc 5,15).
Nous sommes donc appelés à prier pour les pécheurs, non seulement pour les sauver de la mort du péché, mais encore pour ne pas mourir nous-mêmes à leur suite. La prière que nous élevons pour eux, avec insistance, supplication et larmes, nous libère de la responsabilité de leur sang et nous évite de mourir à cause d’eux (Éz 3,19 ; 33, 1-9).
C’est ainsi que la prière d’intercession pour les pécheurs augmente la proportion des membres actifs dans la famille humaine, et cela en rendant l’homme responsable du salut de son frère. Fils d’homme, je t’ai établi guetteur pour la maison d’Israël (Éz 3,17). C’est ainsi que l’homme qui épanche son âme dans la prière pour les pécheurs est établi apôtre du message de salut pour toutes les catégories de pécheurs, proches ou éloignés de lui, qu’il a rencontrés durant sa vie ou qu’il n’a jamais connus. Allez, de toutes les nations faites des disciples (Mt 28, 19).
Par la prière, l’homme devient prêtre, en ce sens qu’il devient responsable du salut des autres et capable - dans l’amour, le don de soi et la participation au sacrifice et au sacerdoce du Christ - de les libérer de la condamnation à mort que leur valait leur péché. En se chargeant de leur péché, en gémissant du fond du cœur sous son poids et en faisant pénitence, il devient capable, se faisant pécheur à leur place, de demander leur pardon et de l’obtenir pour eux.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralytique :
Confiance, mon enfant, tes péchés te sont remis (Mt 9,2).
Le Père Matta El-Maskîne est moine copte,
abbé du Monastère Saint-Macaire
au désert de Scété en Égypte.
Ce texte a été publié dans Irénikon,
revue du Monastère de Chevetogne, 1986,
et reproduit dans le livre du Père Matta El-Maskîne,
Prière, Esprit saint et unité chrétienne,
Éditions Bellefontaine, 1990.