Offices de Saint Silouane
24 SEPTEMBRE
VÊPRES
MATINES
LITURGIE
Saint Silouane l'Athonite
(Association Saint-Silouane
l'Athonite, Pully, Suisse)
Les indications liturgiques sont valables uniquement dans le cadre du calendrier de style ancien, pour lequel la fête de saint Silouane tombe dans l’octave de la fête de la Nativité de la Mère de Dieu.
TROPAIRE, TON 3
Pour proclamer l’amour du Christ tu t’es offert à l’univers, toi le plus suave des théologiens, notre père saint, tu as contemplé celui qui est doux et humble et tu as connu Son coeur. C’est pourquoi, très-bienheureux Silouane, éclairés par tes paroles venant de Dieu, nous glorifions tous l’Esprit qui t’a glorifié.
KONDAKION, TON 2
Confesseur merveilleux de l’humilité et flamme brûlant d’amour pour les hommes dans l’Esprit Saint, Silouane aimé de Dieu, l’Église russe se réjouit de ton ascèse, tandis que les moines du Mont Athos et tout le peuple chrétien, pleins d’amour filial, se hâtent vers Dieu. Prie-le pour nous, toi qui comme les anges as vu Dieu, pour que nos âmes soient sauvées en imitant la flamme de ton amour.
LUCERNAIRE, TON 5
(Stichères sur 8 : de l'Après-fête de la Nativité de la Mère de Dieu, 3 ; du saint, 5.)
Venez, peuples de Dieu, célébrer avec les choeurs des saints et des anges une solennité véritable, dans laquelle l’Église terrestre exulte divinement avec l’Église céleste : aujourd’hui le fidèle jardinier du Jardin de la Toujours Vierge Mère de Dieu est accueilli dans la Jérusalem d’En-haut et, comme le fiancé désiré, se voit couronner de gloire et d’honneur devant le trône de Dieu. Il nous annonce la joie du salut lorsque la flamme de son amour pour le Seigneur nous embrasera.
Venez, ascètes de la Mère de Dieu et émules de la vie de carême, prendre part au festin divin avec les ermites du Mont Athos. Aujourd’hui la Très-pure Mère de Dieu a sauvé Silouane, un nouvel et merveilleux ascète que le diable avait essayé d’avaler, et elle le conduit pour sa félicité dans l’Église céleste. Tel un encens délicieux, elle le place devant le trône de Dieu comme intercesseur chaleureux en notre faveur, lui qui a reçu la couronne qui ne flétrira pas.
Venez, amoureux des exploits ascétiques, levez-vous, fiancés du Christ, afin de regarder le sage Silouane orné de ses exploits dignes des anges, et de lui chanter joyeusement, puisqu’il a vaincu les ruses de l’ennemi : réjouis-toi, fruit de la pureté intègre de pieux parents ; réjouis-toi, comblé des grâces et des bienfaits de la divine beauté. Réjouis-toi, incarnation admirable de la foi pure et innocente ; réjouis-toi, qui as obtenu le pardon total du Christ par le jeûne et la prière et prie-le de sauver nos âmes.
Ô très-bienheureux père Silouane, porteur sublime du Consolateur Céleste, vase inépuisable de la flamme d’amour divin, nous nous prosternons devant toi en disant : Celui que tu as aimé de tout ton coeur, celui avec lequel tu t’es crucifié pour le monde dans la prière éplorée sur le Mont Athos, ne cesse pas maintenant de le supplier pour libérer la Sainte Église de ses maux, confirmer la foi orthodoxe dans le Saint Esprit et accorder au peuple ballotté par les séductions du péché sa paix et sa grande miséricorde.
Gloire au Père…, ton 6
Sois dans la joie et l’allégresse, Montagne Sainte, qu’embellit pour toujours l’omophore de la Tourière Céleste. Exulte et réjouis-toi, Église de Russie, car maintenant, du levant du soleil à son couchant, les amis du Christ se préparent pour la cène de l’Agneau de Dieu, et se revêtent de la beauté de porphyre du sage Silouane. Fêtant nous aussi avec eux sa mémoire, nous chantons avec émotion à ce maître d’amour fraternel : Réjouis-toi, éclat plein de grâce des contrées nordiques, reflet lumineux de la Sainte Russie dans le jardin de l’Athos ; réjouis-toi, ange de la prière éplorée offerte à Dieu pour tout l’univers. Prie le Seigneur pour nous qui manquons d’amour fraternel.
(Et maintenant, Théotokion de l'Après-fête)
PROKIMENON DU JOUR
LECTURE DE LA SAGESSE DE SALOMON (3, 1-9)
Les âmes des justes sont dans la main de Dieu. Et nul tourment ne les atteindra. Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, leur départ a été tenu pour un malheur et leur voyage loin de nous pour un anéantissement, mais eux sont en paix. S'ils ont, aux yeux des hommes, subi des châtiments, leur espérance était pleine d'immortalité ; pour une légère correction ils recevront de grands bienfaits. Dieu en effet les a mis à l'épreuve et il les a trouvés dignes de lui ; comme l'or au creuset, il les a éprouvés, comme un parfait holocauste, il les a agréés. Au temps de leur visite, ils resplendiront, et comme des étincelles à travers le chaume ils courront. Ils jugeront les nations et domineront sur les peuples, et le Seigneur régnera sur eux à jamais. Ceux qui mettent en lui leur confiance comprendront la vérité et ceux qui sont fidèles demeureront auprès de lui dans l'amour, car la grâce et la miséricorde sont pour ses saints et sa visite est pour ses élus.
LECTURE DE LA SAGESSE DE SALOMON (5, 15-6,3)
Les justes vivent à jamais, leur récompense est auprès du Seigneur, et le Très-Haut a souci d'eux. Aussi recevront-ils la couronne royale magnifique et le diadème de beauté, de la main du Seigneur ; car de sa droite il les protégera, et de son bras, comme d'un bouclier, il les couvrira. Pour armure, il prendra son ardeur jalouse, il armera la création pour repousser ses ennemis ; pour cuirasse il revêtira la justice, il mettra pour casque un jugement sans feinte, il prendra pour bouclier la sainteté invincible ; de sa colère inexorable il fera une épée tranchante, et l'univers ira au combat avec lui contre les insensés. Traits bien dirigés, les éclairs jailliront, et des nuages, comme d'un arc bien bandé, voleront vers le but ; une baliste lancera des grêlons chargés de courroux, les flots de la mer contre eux feront rage, les fleuves les submergeront sans merci, un souffle puissant se lèvera contre eux et les vannera comme un ouragan. Ainsi l'iniquité dévastera la terre entière et la malfaisance renversera des trônes de puissants. Écoutez donc, rois, et comprenez ! Instruisez-vous, juges des confins de la terre ! Prêtez l'oreille, vous qui dominez sur la multitude, qui vous enorgueillissez de foules de nations ! Car c'est le Seigneur qui vous a donné la domination et le Très-Haut le pouvoir, c'est lui qui examinera vos œuvres et scrutera vos desseins.
LECTURE DE LA SAGESSE DE SALOMON (4, 7-15)
Le juste, même s'il meurt avant l'âge, trouve le repos. La vieillesse honorable n'est pas celle que donnent de longs jours, elle ne se mesure pas au nombre des années ; c'est cheveux blancs pour les hommes que l'intelligence, c'est un âge avancé qu'une vie sans tache. Devenu agréable à Dieu, il a été aimé, et, comme il vivait parmi des pécheurs, il a été transféré. Il a été enlevé, de peur que la malice n'altère son jugement ou que la fourberie ne séduise son âme ; car la fascination du mal obscurcit le bien et le tourbillon de la convoitise gâte un esprit sans malice. Devenu parfait en peu de temps, il a fourni une longue carrière. Son âme était agréable au Seigneur, aussi est-il sorti en hâte du milieu de la perversité. Les foules voient cela sans comprendre, et il ne leur vient pas à la pensée que la grâce et la miséricorde sont pour ses élus et sa visite pour ses saints.
APOSTICHES, TON 2
Éclairé par la lumière sans ombre de la Sainte Trinité, tu as traversé la nuit de la vie sans trébucher ; Silouane divinement inspiré, tu as été magnifié par des visions divines et tu as fait ta demeure dans les parvis du Dieu Très-haut. C’est pourquoi fais que nous également nous en soyons les héritiers, nous qui honorons ta sainte mémoire.
Verset : Elle est précieuse devant le Seigneur la mort de ses aimés.
Ayant abandonné toute chose terrestre, ayant compté comme poussière la richesse et la gloire, tu as inondé de tes larmes la Sainte Montagne et, porté vers le Dieu unique par une aspiration irrévocable, tu l’as servi comme un ange. Prie-le, ô saint, d’inscrire dans le Livre de la vie ceux qui t’honorent.
Verset : Bienheureux l’homme qui craint le Seigneur, il trouvera sa joie dans ses commandements.
Ne cesse pas d’être en prière, père Silouane, pour tes serviteurs inutiles, que par ta vie divinement sage tu as illuminés et poussés vers Dieu, afin que nous honorions joyeusement ta glorieuse mort.
Gloire au Père…, ton 2
Ô très bienheureux père Silouane, sage acquéreur de la richesse inviolable, mêlant à ta prière les larmes comme l’huile au pain, et comme le divinement sage Paul trouvant ta joie dans la Croix du Christ, tu saluais dès l’aurore le Soleil de Justice par la flamme de ton amour et tu nous enseignes avec diligence l’économie du Saint Esprit.
(Et maintenant, Théotokion de l'Après-fête)
TROPAIRE,TON 3
Pour proclamer l’amour du Christ tu t’es offert à l’univers, toi le plus suave des théologiens, notre père saint, tu as contemplé celui qui est doux et humble et tu as connu Son coeur. C’est pourquoi, très-bienheureux Silouane, éclairés par tes paroles venant de Dieu, nous glorifions tous l’Esprit qui t’a glorifié.
(Et maintenant, Tropaire de la fête)
(Le Seigneur est Dieu, Tropaire de la fête, 2 fois ;
Tropaire du saint ; et maintenant, de la fête)PREMIER CATHISME, TON 5
Montagnes et collines, tressaillez ; déserts de l’Athos, exultez, car aujourd’hui le monastère de saint Panteléïmon, le thaumaturge anargyre, élève des psaumes vers le Maître, au point du jour : Chantez au Seigneur un chant nouveau, car le Seigneur a fait des merveilles, d’entre nous il a appelé vers l’Eden d’En-haut un intercesseur infatigable pour le monde, Silouane, le sage en Dieu.
(Gloire, et maintenant, de l'Après-fête ou théotokion, ton 5 :)
Toute tristesse a été effacée par ton enfantement, pure Mère de Dieu : le Seigneur a banni les sanglots et les pleurs, Il a essuyé toute larme du visage des humains. En toi, non-épousée, nous aussi nous sommes remplis de joie.
DEUXIÈME CATHISME, TON 5
Depuis ta jeunesse tu as gravi la montagne de l’impassibilité et comme un rameau d’olivier, transplanté de la terre russe, tu t’es épanoui dans le désert de l’Athos par ta vie irréprochable, admirable père Silouane, et nouveau contemplateur du Mystère, tu as obtenu la grâce de voir Dieu ; c’est pourquoi tu implores le Seigneur avec l’audace d’un Élie en disant : Seigneur, sauve le monde des affres du mal.
(Gloire, et maintenant, de l'Après-fête ou théotokion, ton 5 :)
Toute-pure Mère de Dieu, sois sans mépris pour nous qui sommes blessés par le glaive du plaisir pécheur et qui gisons dans des souffrances incurables, et guéris-nous par la lance et le Sang de ton Fils et notre Dieu qui a été crucifié pour nous.
MÉGALINAIRE
Nous te vénérons, saint Silouane notre père, et nous glorifions ta mémoire, toi qui guides les moines et qui converses avec les anges.
Verset : Venez, mes fils, écoutez-moi : je vous enseignerai la crainte du Seigneur.
CATHISME DU POLYELEOS, TON 1
Tu as mis en terre les élans des passions en mortifiant ta chair, saint père et après ta mort tu as reçu la félicité de la vie sans fin. C’est pourquoi aujourd’hui l’Église du Christ fête ta mémoire sublime, parure des pères de l’Athos.
(Gloire, et maintenant, de l'Après-fête ou théotokion, ton 1 :)
Mets-nous sur la voie du repentir, Mère toute bénie et non-épousée, nous qui avons dévié dans les traverses du mal et qui avons irrité le Seigneur de toute bonté, car tu es l’espoir incontestable du monde entier et de la Sainte Montagne.
(Degrés : 1er antiphone du ton 4)
PROKIMENON, TON 4
Elle est précieuse devant le seigneur, la mort de ses saints.
Verset : Que rendrai-je au Seigneur pour tout ce qu’il m’a donné ?
Évangile de Matthieu, 11, 27-30 (43) : « Tout m’a été donné par mon Père... »
Psaume 50
STICHÈRE, TON 6
Père saint, par toute la terre s’en est allée l’annonce de tes exploits. Ainsi tu as trouvé dans les cieux la récompense de tes peines, tu as exterminé les bataillons démoniaques et rejoint les ordres des anges, dont tu avais imité la vie sans faillir. Puisque tu as l’audace auprès du Christ Dieu, demande pour nos âmes la paix et une grande miséricorde.
CANON DE L'APRÈS-FÊTE SUR 8 ;
CANON DU SAINT SUR 6, TON 5
Ode l
Hirmos : Pour Dieu Sauveur, qui a guidé son peuple dans la mer sans qu’il se mouille les pieds et qui a submergé Pharaon avec toutes ses armées, pour lui seul chantons, car il s’est couvert de gloire.
Attentif dans la beauté de ton intelligence à l’appel de la Mère du Seigneur des Puissances, tu as rejeté le serpent fauteur de péché, et ton esprit s’est réjoui en Dieu ton Sauveur, père Silouane ami de Dieu. Prie-le pour ceux qui honorent ta mémoire avec amour de Dieu.
Prosternés devant toi, nous t’implorons, toi qui as pris ta croix et t’es élevé sur la montagne de l’impassibilité : très-bienheureux, embrase nos coeurs d’amour pour le Dieu qui nous aime tous, par la flamme inextinguible de ton amour.
À celui que ton âme a aimé, à celui-là seul tu t’es confié et attaché, amant de Dieu, et tu as ainsi soumis le tentateur perfide qui venait troubler ton âme : par le labeur, la veille et la prière éplorée, tu l’as couvert de honte.
Que tout souffle loue le Seigneur...
Gloire au Père...
Seigneur des Puissances, qui éclaires tout homme qui vient dans le monde, donne à mes lèvres les paroles de louange capables d’exalter ton saint Nom, toi qui reposes merveilleusement parmi tes saints, au nombre desquels Silouane ton bien-aimé, qui te prie pour nos âmes.
Et maintenant...
Les assauts du malheur jettent la tempête dans ma pauvre âme et les nuages des périls assombrissent mon coeur, Fiancée de Dieu. Toi qui as enfanté la Lumière divine et éternelle, fais luire sur moi la lumière de la joie, par les prières de ton serviteur Silouane.
Ode 3
Hirmos : Par la force de ta Croix, ô Christ, affermis mon entendement afin que je chante et glorifie ta Résurrection du troisième jour.
Qui confessera les souffrances de ton âme, saint Silouane, lorsque l’esprit du mal qui est dans les airs s’est abattu sur toi dans l’espoir d’éloigner ton âme du Seigneur. Délivre-nous, nous aussi, des filets du Malin, toi qui intercèdes pour tout l’univers.
Par la force de ta patience et la beauté de ton humilité, bienheureux, ton âme est devenue la demeure du Saint Esprit, et tu as pu t’écrier : Ô peuples, créatures de Dieu, connaissez votre Créateur, et attachez-vous à lui avec amour.
La source de tes joies et le coeur de tes pensées, ce fut le Nom du Dieu Très-Haut, père Silouane. Par tes prières, aide-nous, qui accourons vers toi, à nous attacher à lui et à nous affermir en lui.
Gloire au Père...
Seigneur, Seigneur, donne la force de ta grâce, afin que tous les peuples te connaissent dans le Saint Esprit. Nous t’invoquons avec amour, à la suite de ton bien-aimé, le merveilleux Silouane qui brûlait d’amour pour toi.
Et maintenant...
Je ne cesserai pas de chanter haut et clair tes merveilles, car si tu ne te tenais pas en permanence auprès de ton Fils, ô Vierge, en le suppliant pour moi, qui me délivrerait de tant de tempêtes et funestes dangers ?
KONDAKION DE LA FÊTE
CATHISME, TON 4
Animé par la soif de Dieu, tu as quitté la terre de tes ancêtres, saint Silouane notre père, et, avec les ermites du Mont Athos, tu as étendu tes mains pour servir de tout ton coeur le Seigneur. C’est là que, par ton labeur semblable à celui des anges, tu as embelli le jardin de la Souveraine du Monde, et tu as embaumé l’Église universelle, tel une myrrhe parfumée, sarment de la Vigne nouvelle, comblé de grâces par l’Esprit Saint.
(Gloire, et maintenant, de l'Après-fête ou théotokion :)
Il n’est pas possible de dénombrer tes grandes oeuvres, Mère de Dieu, ni de dire la profondeur insondable de tes merveilles qui dépassent notre intelligence, source des perfections pour ceux qui t’honorent avec amour et te vénèrent avec foi comme celle qui a véritablement enfanté Dieu.
Ode 4
Hirmos : J’ai entendu parler de la puissance de la Croix par laquelle le paradis s’est ouvert : gloire à ta puissance, Seigneur.
Comme une abeille laborieuse, par le jeûne et la prière tu t’es approché de Dieu et tu as supplié avec des larmes la très pure Mère de Dieu de ne pas abandonner le monde. Toi, notre père, ne cesse pas aujourd’hui de prier pour nous, car tu as une grande audace.
Sur le Mont Athos tu es apparu, bienheureux, comme un nouveau puits d’inépuisable grâce. Par le Saint Esprit nous y puisons l’amour du Christ, dont la douceur, plus douce que le miel et le rayon de miel, atténue l’amertume du péché où se trouvent nos coeurs.
Au Seigneur qui a dit : Là où se trouve votre trésor, là se trouve aussi votre coeur, permets-nous aussi de dire avec toi, bienheureux : par ton Esprit Saint, Seigneur, accorde à mon coeur la soif de toi qui ne s’étanche jamais.
Gloire au Père...
Comme un sacrifice de bonne odeur et sans tache, notre père saint, présente tes prières pour nous à la Très-sainte Trinité, et demande la compassion pour ceux qui nous haïssent et nous attaquent, et délivre-les, ainsi que nous, de toute détresse et tristesse.
Et maintenant...
En toi, Vierge pure et immaculée, nous avons un rempart imprenable, un refuge, une sûre protection, une arme de salut sois sans mépris pour moi le prodigue, toi qui es l’espoir des désespérés, le soutien des infirmes, la joie et le secours des affligés.
Ode 5
Hirmos : Dès l’aurore je te crie, Seigneur : sauve-nous. Car tu es notre Dieu, nous n’en connaissons pas d’autre que toi.
Tu m’as créé et tu m’as illuminé par le saint baptême, tu pardonnes mes péchés et tu me donnes de communier à ton Corps et à ton Sang. Accorde-moi la force de demeurer toujours en toi. Je t’offre, notre Dieu, les sanglots de Silouane.
Par tes prières, bienheureux, éclaire les ténèbres de mon esprit et calme la tempête des passions charnelles, de la même façon que tu as apaisé les flots de la mer, lorsque tu vis les pêcheurs menacés de perdition par la violence des vents.
Accepte sans la mépriser, bienheureux, l’indigente louange que nous te présentons de nos lèvres indignes, rends visite à ceux qui chantent en priant ta mémoire, délivre-les des dangers et des tourments éternels, afin que ceux qui espèrent en toi ne soient point confondus.
Gloire au Père...
De la veille du matin jusqu’à la nuit, comme la tourterelle du désert, tu t’es appliqué, saint père Silouane, à chanter la Trinité consubstantielle et indivisible avec les ermites de la Sainte Montagne, implorant la compassion pour tous les hommes, morts, vivants et à venir.
Et maintenant...
Quel cadeau t’apporterai-je en action de grâce, Mère de Dieu, pour tous les dons que j’ai reçus de toi et pour ta bonté sans bornes ? C’est pourquoi je te chante et magnifie ton amour ineffable envers moi.
Ode 6
Hirmos : L’abîme m’environnait, la baleine m’était un tombeau : mais j’ai crié vers toi, qui nous aimes, et ta droite m’a sauvé, Seigneur !
Hiérarques et prêtres, moines et tout le peuple, réjouissez-vous et glorifiez en choeur Dieu et Sa Mère très pure : un encens nouveau monte devant le trône des cieux pour notre protection, — c’est Silouane, prière pure, brûlant de la flamme de l’Esprit Saint.
Réjouis-toi, Mont Athos, toi et tous tes habitants ascètes, et acclamez Dieu par des psaumes, des chants et des hymnes spirituels : que ton fidèle serviteur soit bien accueilli devant ta face, car par ses prières une nouvelle grâce a été accordée à la Sainte Église.
Accourez tous, fidèles, vous joindre aux ascètes de la Sainte Montagne, et honorons par nos éloges la mémoire du juste en disant : Exaltez le Seigneur notre Dieu et prosternez-vous devant sa Sainte Montagne, car il est admirable celui qui repose en ses saints.
Gloire au Père...
Qui est semblable à toi, ô Dieu ? Tu es l’unique Très-Haut sur toute la terre. Considérant l’humilité angélique de ton serviteur, nous espérons nous renouveler dans l’Esprit Saint à ton image et à ta ressemblance.
Et maintenant...
Je ne cacherai ni la profondeur de ton amour, ni le flot de tes innombrables miracles, ni la source intarissable en vérité de ta tendresse envers moi, Mère de Dieu, mais je les confesse devant tous, je les chante et je les proclame.
KONDAKION, TON 2
Confesseur merveilleux de l’humilité et flamme brûlant d’amour pour les hommes dans l’Esprit Saint, Silouane aimé de Dieu, l’Église russe se réjouit de ton ascèse, tandis que les moines du Mont Athos et tout le peuple chrétien, pleins d’amour filial, se hâtent vers Dieu. Prie-le pour nous, toi qui comme les anges as vu Dieu, pour que nos âmes soient sauvées en imitant la flamme de ton amour.
IKOS
Qui dira en vérité ton bonheur, bienheureux père Silouane, comblé de la grâce immense d’être ravi dans l’esprit jusqu’aux cieux ? Lorsque, au-delà de toute représentation de ce monde, dans la contemplation de la divinité et de la beauté ineffable, tu fus rendu digne de voir la Face du Christ Dieu qui nous aime sans mesure, tu fus remplis de l’amour indicible de Dieu. Affermi en lui par le Saint Esprit, tu es devenu son serviteur zélé dans le jardin de la Mère de Dieu toute bénie. Prie-le pour nous, toi qui comme les anges as vu Dieu, pour que nos âmes soient sauvées en imitant la flamme de ton amour.
Ode 7
Hirmos : Il a sauvé les enfants qui chantaient dans la fournaise de feu, le Dieu de nos pères, et il est béni.
Ayant pris sur toi le doux joug du Christ et son fardeau léger, père Silouane, tu as conduit à bon port ta barque spirituelle avec la voile du Saint Esprit et dans la crainte de Dieu tu es un merveilleux exemple pour les moines rompus de leur l’ascèse.
Comment ne pas s’émerveiller de ton humilité et de ton amour pour les hommes, très-bon Silouane, en te voyant chercher les larmes, te crucifier par tes sanglots pour les pécheurs en enfer sans repentance, et, imitant le pardon du Christ, demander pardon pour tes ennemis ?
Chantons comme dans le psaume on t’a vu marcher, Dieu, on t’a vu marcher, Dieu mon roi, toi qui te tiens dans le sanctuaire. Silouane qui a vu Dieu, tu as été jugé digne en vérité de le contempler dans le visage du père spirituel Abraham, et tu nous enseignes à honorer généreusement nos maîtres.
Gloire au Père...
Tu es le modèle représentatif des vertus humble et doux ; tu t’es montré, Silouane, un bon maître pour les frères du Mont Athos. C’est pourquoi moines et laïcs se confient à ton intercession devant Dieu.
Et maintenant...
Sois protection, sauvegarde, secours et louange, Vierge, pour moi qui suis privé de toute aide, toi qui es la force des faibles et l’espoir des désespérés, par les prières de Silouane, plus ardentes que le soleil.
Ode 8
Hirmos : Le Dieu et Fils né du Père avant les siècles et incarné dans les derniers temps de la Vierge Mère, prêtres, chantez-le, peuples, exaltez-le dans tous les siècles.
Accepte nos mains levées vers toi, saint, imitant la bonté de notre Souveraine en ne regardant pas à nos transgressions. Car ton âme a été blessée de l’amour du Christ et de sa très-sainte Mère. Supplie-le de sauver nos âmes par elle.
Tu es un saphir précieux, et tel un lys merveilleux, tu as fleuri dans le jardin de la Mère de Dieu, saint Silouane. Plein d’humble zèle pour ton Maître le Christ et menant une vie au-dessus des humains, tu as conduit une multitudes d’âmes au Seigneur.
Tu as été en vérité comblé des dons du Saint Esprit et tu fus orné de diverses vertus, Silouane par l’humilité tu as atteint une hauteur céleste, par la pauvreté tu as reçu par excellence la richesse d’en-haut. Par tes prières fais que nous en soyons aussi les héritiers.
Gloire au Père...
Le Seigneur t’a fait participer à la lumière divine et à la douceur du Saint Esprit, père Silouane, lorsqu’il t’a visité dans l’indicible lumière thaborique. Rends-nous dignes, nous t’en supplions, de voir sa gloire dans la lumière éclatante de sa divinité.
Et maintenant...
Très-pure Souveraine, toi qui es plus haute que les armées célestes, qui as enfanté le Sauveur et Créateur de l’univers, consubstantiel au Père et à l’Esprit, donne-nous, toi que nous célébrons, les paroles qui nous permettront de te chanter, toi le réel secours de notre race.
Ode 9
Hirmos : Toi la Mère de Dieu, au-delà de tout entendement et parole, qui, d’une manière ineffable, as enfanté dans le temps l’intemporel, nous les fidèles, nous te magnifions d’un seul coeur.
Nous te reconnaissons pour merveilleux ascète pendant ta vie, ô saint, et après ta mort pour notre intercesseur compatissant auprès de Dieu, car tu as soudain guéri le moine David blessé à mort en lui rendant visite, ayant obtenu pour lui le temps du repentir par ton ardente intercession.
Vase d’élection de la terre russe et nouvel ascète du Mont Athos, Silouane serviteur de Dieu, étends pour nous tes mains vers le Seigneur et fais monter nos prières comme un encens de bonne odeur, afin qu’il sauve nos âmes de la mort.
Le Seigneur t’a appelé, ô saint, toi qui es égal aux anges et compté parmi les saints, dans la Sion céleste, là où tu répands pour nous le feu de ta prière irréprochable devant le Souverain de l’univers, intercédant pour la sainte Église et pour nous qui honorons ta mémoire avec de doux chants.
Gloire au Père...
Grâce à ton humilité, notre père admirable, tu as été embrasé par le feu de celui qui n’a pas consumé le buisson et qui a sanctifié l’Église du Christ par les langues de feu, afin que ta vie parfaite nous apprenne, à nous qui nous approchons de lui dans la flamme de ton amour, à adorer la Trinité, le Dieu de l’univers.
Et maintenant...
Nous te glorifions avec amour, Vierge très-pure, toi la Reine de l’univers et notre Souveraine, éclairés par les souffrances de ton Fils et l’ayant reconnu comme le Bienfaiteur de tous. Gloire à sa grâce, dans tous les siècles.
EXAPOSTILAIRE. TON 4
Tu as été embelli par l’éclat de la lumière qui ne pâlit jamais, saint Silouane notre père, afin que tu te tiennes pour l’éternité devant le trône de gloire de la Divinité trine, exultant dans le Saint Esprit. Implore pour nous la même grâce, afin que par tes prières nous ayons part à la vie éternelle. (2 fois)
(Gloire, et maintenant, de l'Après-fête ou théotokion, ton 4 :)
Éclaire de ta lumière nos pensées, nos coeurs et notre intelligence, Mère inépousée, afin que nous marchions sur les sentiers de la vie et que nous recevions la grâce de pouvoir sans cesse proclamer tes louanges.
STICHÈRES DES LAUDES, TON 4
Amoureux fervent du Saint Esprit et possesseur ardent de l’amour divin, saint père Silouane, tu as rendu ton coeur semblable au moulin du Christ, transformant par les ailes de l’Esprit Saint les passions du corps et les pensées de l’âme en pain des anges, duquel tu nous nourris en bon économe pour que nous ayons part à la vie éternelle.
Tel un nouveau puits débordant de l’eau vive, tu as jailli sur le Mont Athos. Ce sont les larmes de ta prière, saint Silouane, que tu as répandues aux pied de notre Seigneur comme myrrhe d’un nard précieux, implorant sa compassion pour les hommes morts, vivants et à venir. Ne nous prive pas de semblables prières, ô saint, nous qui sommes ballottés par les péchés sur l’océan de la vie.
Par ta vie, ô saint, tu t’es montré l’image de l’humilité du Christ et de Son amour, t’écriant dans les larmes : Frères, aimez vos ennemis, car ce sont vos frères ; notre seul ennemi, c’est le diable. C’est ainsi que le mur du péché s’écroule, que les séductions diaboliques sont vaincues et que la paix divine s’installe parmi les hommes. Ceux qui agissent ainsi ne chancelleront pas dans la fidélité de Dieu pour les siècles.
Le Seigneur a fait de toi un cierge pour éclairer les ténèbres du péché, Silouane ami de Dieu, afin que nous nous prosternions dans l’espoir du salut devant toi, qui débordais d’amour pour les hommes au point de vouloir souffrir pour ceux qui peinent dans l’enfer et que nous disions : Par le flot de tes larmes, purifie nos transgressions et guéris nos âmes, afin que nous ne soyons pas privés de l’amour du Christ au jour du Jugement.
Gloire au Père..., ton 6
Venez, vous tous qui veillez dès l’aube par amour du Christ, afin d’avoir part à la joie du Bon Pasteur ; maintenant les anges dans les cieux et les hommes sur la terre se réjouissent, car la Très pure Mère conduit Silouane, orné de son humilité, comme une brebis perdue hors de la vallée du péché jusque dans la bergerie du Christ. Elle offre dans le Saint des Saints le grand exploit de la foi comme une victime sans tache afin qu’en voyant comment le Seigneur aime ses élus nous aussi nous trouvions notre part dans le Règne du Christ.
(Et maintenant, de l'Après-fête ou théotokion)
BÉATITUDES : 4 DE LA FÊTE, 1er CANON, ODE 7 ET 8,
ET 4 DU SAINT, ODE 3TROPAIRE ET KONDAKION DU SAINT
PROKIMENON DE LA FÊTE ET DU SAINT
ÉPÎTRE : Ga 5, 22-6,2
ÉVANGILE : Lc 6, 17-23
Texte original de Mgr Nicodème,
archevêque de Kharkov et de Bogodoukhov ;
traduction française,
monastère Notre Dame de Toute Protection,
Bussy-en-Othe, France, 1998.
Reproduit avec l'autorisation
du monastère Notre Dame de Toute Protection.
SYNAXAIRE
Le vingt-quatre du mois de septembre, nous faisons mémoire de notre père saint et théophore, Silouane l’Athonite.
«Maintenant, ô Silouane, tu vois face à face le Christ
qui t’apparut quand tu vivais sur la terre.»Silouane, citoyen de la Jérusalem céleste, fut l’enfant de parents pieux, originaires de Russie et vivant à Chovsk, village du diocèse de Tambov. Il naquit en l’an 1868 depuis la naissance selon la chair de Dieu le Verbe, et c’est la glorieuse Mère de Dieu et toujours Vierge Marie qui l’appela au repentir dès sa jeunesse. En effet, dans sa vingt-septième année, il renonça au monde et, ayant reçu en viatique la bénédiction de saint Jean de Cronstadt, il s’en alla en Grèce, à la célèbre Montagne de l’Athos ; là, il s’attela au joug monastique dans le monastère du saint mégalomartyr et médecin Pantéléïmon.
Il s’y consacra à Dieu de toute son âme. Peu après, la Très-sainte Mère de Dieu le gratifia de la prière perpétuelle. Ensuite il fut jugé digne d’une ineffable théophanie notre Seigneur Jésus-Christ lui apparut en gloire dans la chapelle du saint prophète Élie, près du moulin du monastère.
Mais, comme la première grâce s’était retirée, le bienheureux fut plongé dans un grand deuil et livré, avec la permission de Dieu, aux tentations des ennemis spirituels, quinze années durant. Il continua cependant de marcher sur les traces du Christ et « offrit prières et supplications avec grand cri et larmes à celui qui pouvait le sauver de la mort » (He 5,7). Enseigné par Dieu, il entendit d’En-haut la voix du Seigneur lui disant : « Tiens ton esprit en enfer et ne désespère pas. »
Tenant ce précepte comme règle infaillible, il suivit la voie d’Antoine, de Macaire, de Sisoès, de Pimène et des autres illustres Pères du désert, dont il égala la mesure et les charismes : il devint lui-même un docteur apostolique et prophétique aussi bien de son vivant qu’après sa mort.
Il laissa en effet des écrits pleins de grâce et d’Esprit Saint qui furent publiés par son disciple le Père Sophrony, fondateur et archimandrite du monastère orthodoxe en Grande-Bretagne. Son disciple a exposé exactement et en détail aussi bien la vie que l’enseignement de Silouane dans la première partie du livre qu’il lui a consacré.
Ce livre décrit au lecteur en quoi cet athlète du Seigneur fut grand : devenu comme mort pour le monde par l’observance exacte des commandements, il eut le Christ vivant en lui, selon la parole de Paul (Ga 2,20), et il fut lui-même pour les autres un livre divinement inspiré et écrit par l’Esprit Saint.
Tout cela est rendu crédible par ceux — et ils sont nombreux — qui grâce à lui sont parvenus et parviennent encore à la connaissance de la vérité, venant de toutes les nations qui sont sous le ciel.
Car cet homme merveilleux était doux et humble de coeur, intercesseur fervent auprès de Dieu pour le salut de tous les hommes, héraut inégalable de l’amour des ennemis cet amour prouve de la façon la plus sûre la présence véritable de l’Esprit divin.
Le bienheureux Silouane passa de la mort à la vie, rassasié de jours vécus en Dieu, le vingt-quatre du mois de septembre de l’an mil neuf cent trente-huit du règne de notre Seigneur Jésus Christ. À lui la gloire et la puissance pour les siècles des siècles.
Amen.
Pages Saint Silouane l'Athonite et Archimandrite Sophrony
Le texte des Offices de saint Silouane est disponsible sur demande
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