Souffrance, Mort et Résurrection : Introduction
La Résurrection du Christ :
La Descente aux Enfers
Fresque, Monastère Saint-Antoine-le-Grand (Vercors)INTRODUCTION
Souffrance et mort : deux grandes réalités de l’existence humaine. Nul ne peut y échapper ; on peut tenter de les éviter, de les écarter, de les éloigner le plus possible, mais la souffrance est innée à l’homme dans sa condition actuelle et tous passent par les portes de la mort.
Pourquoi la souffrance ? Pourquoi moi je dois souffrir ? Quel est le sens de ma souffrance ? Pourquoi ceux qui font le mal semblent-ils échapper à la souffrance ? Pourquoi les justes et les innocents souffrent-ils ? Pourquoi la personne qui m’est la plus chère au monde doit-elle mourir ? Pourquoi je dois mourir ? Qu’est-ce qui m’attend au-delà de la mort ? À qui appartient la vie ? Dans la souffrance et la mort des innocents, où est-il, le Dieu juste et bon ?
Depuis toujours l’homme se pose ces questions… Dans cette section nous offrons à nos visiteurs des textes, anciens et contemporains, qui parlent de la réponse chrétienne à ces questions. Devant la souffrance et la mort, la tradition chrétienne propose la foi en la résurrection : « J’attends la résurrection des morts et la vie du siècle à venir », disons-nous dans le Symbole de la Foi. Le Christ nous a montré le chemin ; en acceptant volontairement la souffrance et la mort, il triomphe de la mort par la résurrection : « Par la mort il a vaincu la mort, à ceux qui sont dans les tombeaux, il a donné la vie , chantons-nous maintes fois pendant tout le temps pascal. Le Christ dit à Marthe, attristée et confuse devant la mort incompréhensible de son frère Lazare, l’ami du Seigneur : Je suis la résurrection ; qui croit en moi, fût-il mort, vivra, et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais (Jn 11,25-26). Et saint Paul écrit aux Corinthiens : S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Mais si le Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vide, vide aussi notre foi (1 Co 15,13). La résurrection est la base de la foi chrétienne : la résurrection du Christ, son triomphe sur la mort, comme prémices de la résurrection de tous en Christ.
Dans cette section nous proposons de textes sur la compréhension orthodoxe de la souffrance, de la mort et de la résurrection :
Dans son Homélie sur les maux de la vie, saint Jean Chrysostome aborde les questions difficiles de la distinction entre ce qui est véritablement un mal, et ce qui est indifférent, devenant bon ou mauvais selon l'usage qu'on en fait, et de comprendre pourquoi Dieu permet des afflictions dans la vie.
Pour saint Ignace Briantchaninov, la coupe du Christ c'est avant tout la souffrance : Pouvez-vous boire de la coupe que je vais boire ? répond Jésus aux disciples qui le demandent de siéger à sa droite et à sa gauche dans son Royaume (Mt 20, 23). C'est donc le Christ qui nous montre comment boire de sa coupe, uni avec lui.
Mgr Kallistos Ware, dans son essai De la mort et de la résurrection, place la vie et la mort sans leur contexte ontologique : si la vie, dans l'état de chute ou de péché où nous sommes, mène inévitablement à la mort, c'est par la mort, d'abord une mort intérieure à tout ce qui nous empêche de vivre, que nous pouvons passer à une vie nouvelle, dans cette vie et dans la vie future en Christ.
L'Archimandrite Placide (Deseille) considère Le problème du mal dans son cadre théologique selon l'Écriture et les Pères de l'Église.
Nous avons inclus dans cette section quelques textes qui portent sur des questions éthiques contemporaines autour de la mort, en particulier celle de l'euthanasie. Le père Jean Breck, spécialiste américain des problèmes bioéthiques, présente les bases d'une perspective orthodoxe dans son texte Les malades en phase terminale.
Le document issu d'une rencontre de la Conférence des évêques catholiques de Suisse, L´accompagnement des mourants, réponse à l´euthanasie, reprend et complète d'une façon plus détaillée les principes énoncés par le Père Jean Breck dans le précédant texte.
Mgr Antoine (Bloom), métropolite de Souroge, parle en toute franchise de la délicate question comment « Parler de la mort aux mourants ».
La brochure de Père Placide (Deseille) « La mort est vaincue » aborde les questions des fins dernières de l'homme, selon l'enseignement des Pères de l'Église : le sort des âmes des défunts après la mort (y compris la question, contestée par certains théologiens orthodoxes contemporains, des « postes de péage »), l'attente des défunts, le retour du Christ, la doctrine, rejeté par l'Église, de l'« apocatastase » ou le salut de tous, et l'« épectase », la béatitude éternelle des élus.
L'Introduction de la page La Prière pour les défunts traite notamment de la justification théologique de la prière pour les défunts, à la face de confessions protestantes qui ne prient pas pour les défunts. Trois textes sont proposés : La commémoration des défunts par Saint Jean de Cronstadt, extraits de son livre Ma Vie en Christ ; Les prières de l'Église pour les défunts par Mgr Antoine de Genève ; et un Acathiste pour un défunt.
Les principaux offices de l'Église orthodoxe pour les défunts sont les funérailles et un Office qui s'appelle la » Pannychide ». Nous présentons ici l'Office de la Pannychide, suivi d' un Acathiste pour les défunts (différent de celui qui figure à la page La Prière pour les défunts).
Comme lectures bibliques concernant la résurrection en particulier, nous suggérons notamment :
Matthieu 22, 23-33 : La discussion de Jésus avec les Sadducéens concernant la résurrection.
Jean 5, 24-30 : Jésus affirme la résurrection et le jugement.
1 Corinthiens 15, 1-58 : L'enseignement de saint Paul sur la résurrection et la vie future (aussi 1 Thessaloniciens 4, 13-18).
Les résurrections de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament, dont les plus pertinents sont la vision des ossements desséchés d’Ézéchiel et la résurrection de Lazare :
1 Rois 17, 8-24 : Élie ressuscite le fils de la veuve de Sarepta.
2 Rois 4, 8-37 : Élisée ressuscite le fils de la Shunamite.
Ézéchiel 37, 1-14 : La vision d’Ézéchiel de la résurrection des ossements desséchés.
Marc 5, 21-24 ; 35-43 : Jésus ressuscite la fille de Jaïre (aussi dans Matthieu 9, 18-26 et Luc 8, 40-56).
Luc 7, 11-17 : Jésus ressuscite le fils de la veuve de Naïn.
Jean 11, 1-44 : Jésus ressuscite Lazare.
Nous avons choisi comme thème iconographique de la section la Passion, la Mort et la Résurrection du Christ. On y trouvera les icônes suivantes :
La Résurrection de Lazare, à la page Homélie sur les maux de la vie.
La Crucifixion, à la page Le problème du mal.
La Descente de la Croix, à la page Les malades en phase terminale.
La Mise au Tombeau, à la page de l'Office de la Pannychide.
« Ne me pleure pas, ô Mère », à la page La prière pour les défunts.
« Humilité suprême », aux pages La coupe du Christ et De la mort et de la résurrection.
La Résurrection du Christ : La Descente aux Enfers, à cette page et également aux pages De la mort et de la résurrection et La mort est vaincue.
Nous remercions le Hiéromoine Cyrille (Bradette)
(Monastère de Protection de la Mère de Dieu, Québec)
pour sa précieuse collaboration à la préparation de cette section.
Début de la Page Page d'Accueil
Homélie sur les maux de la vie par Saint Jean Chrysostome
La coupe du Christ par Saint Ignace Briantchaninov
De la mort et de la résurrection par Mgr Kallistos Ware
Le problème du mal par Archimandrite Placide (Deseille)
Les malades en phase terminale : une perspective éthique orthodoxe par père Jean Breck
Parler de la mort aux mourants par Mgr Antoine (Bloom)
L´accompagnement des mourants, réponse à l´euthanasie - Conférence des Évêques de Suisse
« La mort est vaincue » : les fins dernières selon les Pères de l’Église par père Placide (Deseille)
La prière pour les défunts
Office de la Pannychide - Acathiste pour les défunts