Nativité du Christ (25 décembre)
La Nativité du Christ
Icône de Novgorod (fin du XVe s., début XVIe s.)TROPAIRE
KONDAKION
ÉPÎTRE DES VÊPRES
ÉVANGILE DES VÊPRES
ÉVANGILE DES MATINES
À LA LITURGIE DE LA FÊTE :
ANTIENNES
ENTRÉE ET PROKIMENON
ÉPÎTRE ET ALLÉLUIA
ÉVANGILE
MÉGALINAIRE ET COMMUNIONHOMÉLIES ET COMMENTAIRES
ICÔNE DE LA FÊTE
Ta naissance, Ô Christ, notre Dieu,
a fait resplendir dans le monde la lumière de l'intelligence.
Ceux qui servaient les astres
sont insruits par l'astre de t'adorer,
Soleil de Justice, et te contempler,
Orient veant des hauteurs.
Seigneur, gloire à toi !
La Vierge aujourd'hui met au monde l'Éternel
et la terre offre une grotte à l'Inaccessible.
Les anges et les pasteurs le louent
et les mages avec l'étoile s'avancent.
Car tu es né pour nous petit enfant, Dieu éternel !
ÉPÎTRE DES VÊPRES
(Hébreux 1, 1-12 ; 2, 1-3)
Après avoir, à maintes reprises et sous maintes formes, parlé jadis aux Pères par les prophètes, Dieu, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par qui aussi il a fait les siècles. Resplendissement de sa gloire, effigie de sa substance, ce Fils qui soutient l'univers par sa parole puissante, ayant accompli la purification des péchés, s'est assis à la droite de la Majesté dans les hauteurs, devenu d'autant supérieur aux anges que le nom qu'il a reçu en héritage est incomparable au leur. Auquel des anges, en effet, Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré ? Et encore : Je serai pour lui un père, et lui sera pour moi un fils. Et de nouveau, lorsqu'il introduit le Premier-né dans le monde, il dit : Que tous les anges de Dieu l'adorent. Tandis qu'il s'exprime ainsi en s'adressant aux anges : Il fait de ses anges des vents, de ses serviteurs une flamme ardente, il dit à son Fils : Ton trône, ô Dieu, subsiste dans les siècles des siècles, et : Le sceptre de droiture est le sceptre de sa royauté. Tu as aimé la justice et tu as haï l'impiété. C'est pourquoi, Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile d'allégresse de préférence à tes compagnons. Et encore : C'est toi, Seigneur, qui aux origines fondas la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains. 1Eux périront, mais toi tu demeures, et tous ils vieilliront comme un vêtement. Comme un manteau tu les rouleras, comme un vêtement, et ils seront changés.
C'est pourquoi nous devons nous attacher avec plus d'attention aux enseignements que nous avons entendus, de peur d'être entraînés à la dérive. Si déjà la parole promulguée par des anges s'est trouvée garantie et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, comment nous-mêmes échapperons-nous, si nous négligeons pareil salut ? Celui-ci, inauguré par la prédication du Seigneur, nous a été garanti par ceux qui l'ont entendu.
ÉVANGILE DES VÊPRES
(Luc 2, 1-20)
Or, il advint, en ces jours-là, que parut un édit de César Auguste, ordonnant le recensement de tout le monde habité. Ce recensement, le premier, eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville. Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s'appelle Bethléem - parce qu'il était de la maison et de la lignée de David - afin de se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Or il advint, comme ils étaient là, que les jours furent accomplis où elle devait enfanter. Elle enfanta son fils premier-né, l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu'ils manquaient de place dans la salle. Il y avait dans la même région des bergers qui vivaient aux champs et gardaient leurs troupeaux durant les veilles de la nuit. L'Ange du Seigneur se tint près d'eux et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa clarté ; et ils furent saisis d'une grande crainte. Mais l'ange leur dit : " Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David. Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche. " Et soudain se joignit à l'ange une troupe nombreuse de l'armée céleste, qui louait Dieu, en disant : " Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes objets de sa complaisance ! " Et il advint, quand les anges les eurent quittés pour le ciel, que les bergers se dirent entre eux : " Allons jusqu'à Bethléem et voyons ce qui est arrivé et que le Seigneur nous a fait connaître. " Ils vinrent donc en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche. Ayant vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant ; et tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers. Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur. Puis les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu, suivant ce qui leur avait été annoncé.
ÉVANGILE DES MATINES
(Matthieu 1, 18-25)
Or telle fut la genèse de Jésus Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph : or, avant qu'ils eussent mené vie commune, elle se trouva enceinte par le fait de l'Esprit Saint. Joseph, son mari, qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer publiquement, résolut de la répudier sans bruit. Alors qu'il avait formé ce dessein, voici que l'Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : " Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme : car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus : car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. " Or tout ceci advint pour que s'accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l'appellera du nom d'Emmanuel, ce qui se traduit : " Dieu avec nous ". Une fois réveillé, Joseph fit comme l'Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui sa femme ; et il ne la connut pas jusqu'au jour où elle enfanta un fils, et il l'appela du nom de Jésus.
À LA LITURGIE DE LA FÊTE :
PREMIÈRE ANTIENNE
Seigneur, je te rends grâce de tout coeur,
dans le cercle des justes et l'assemblée.
Refrain : Par les prières de la Mère de Dieu,
ô Sauveur, sauve-nous.
Grandes sont les oeuvres du seigneur,
elles sont dignes d'étude et d'amour. (Refrain)
Faste et splendeur, son ouvrage,
sa justice demeure pour toujours. (Refrain)
Il déclare pour oujours son alliance,
saint est redoutable est son Nom. (Refrain)
Gloire au Père... Maintenant... (Refrain)
DEUXIÈME ANTIENNE
Bienheureux l'homme qui crainte le Seigneur,
qui se plaît à ses préceptes.
Refrain : Sauve-nous, ô Fils de Dieu,
toi qui es né d'une Vierge,
nous qui te chantons, alléluia.
Opulence et bien-être en sa maison,
sa justice demeure à jamais. (Refrain)
Il se lève en la ténèbre,
lumière des coeurs droits. (Refrain)
Gloire au Père... Maintenant...
Fils unique et Verbe de Dieu...
TROISIÈME ANTIENNE
Le Seigneur dit à mon Seigneur :
Siège à ma droite,
de tes ennemis je ferai l'escabeau de tes pieds.
Refrain : Ta naissance, Ô Christ, notre Dieu,
a fait resplendir dans le monde la lumière de l'intelligence.
Ceux qui servaient les astres
sont insruits par l'astre de t'adorer,
Soleil de Justice, et te contempler,
Orient veant des hauteurs.
Seigneur, gloire à toi !
(Le Tropaire)
De Sion le Seigneur étendra ton sceptre de puissance :
domine au coeur de l'ennemi ! (Refrain)
À toi la royauté au jour de ta naissance,
dans la splendeur des saints. (Refrain)
CHANT D'ENTRÉE
Je t'ai engendré dans mon sein avant l'aurore.
Le Seigneur l'a juré et il ne s'en repntira pas :
tu es prêtre à jamais selon l'ordre de Melchisédek.
À LA PLACE DU TRISAGION :
Vous tous qui avez été baptisés en Christ,
vous avez revêtus le Christ, alléluia.
PROKIMENON
Toute la terre se prosterne devant toi et chante pour toi.
qu'elle chante pout ton Nom, ô Dieu très-haut !
Verset : Acclamez le Seigneur, tous les habitants de la terre
chantez à la gloire de son Nom
rendez-lui honneur et louange.
ÉPÎTRE (Galates 4, 4-7)
Frères, quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d'une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l'adoption filiale. Et la preuve que vous êtes des fils, c'est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils qui crie : Abba, Père ! Aussi n'es-tu plus esclave mais fils ; fils, et donc héritier de par Dieu.
ALLÉLUIA
Les cieux recontent la gloire de Dieu,
l'oeuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Verset : Le jour au jour en porte le récit,
et la nuit à la nuit en donne connaissance.
Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem en disant : " Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu, en effet, son astre à son lever et sommes venus lui rendre hommage. " L'ayant appris, le roi Hérode s'émut, et tout Jérusalem avec lui. Il assembla tous les grands prêtres avec les scribes du peuple, et il s'enquérait auprès d'eux du lieu où devait naître le Christ. " A Bethléem de Judée, lui dirent-ils ; ainsi, en effet, est-il écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es nullement le moindre des clans de Juda ; car de toi sortira un chef qui sera pasteur de mon peuple Israël. " Alors Hérode manda secrètement les mages, se fit préciser par eux le temps de l'apparition de l'astre, et les envoya à Bethléem en disant : " Allez vous renseigner exactement sur l'enfant ; et quand vous l'aurez trouvé, avisez-moi, afin que j'aille, moi aussi, lui rendre hommage. " Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route ; et voici que l'astre, qu'ils avaient vu à son lever, les précédait jusqu'à ce qu'il vînt s'arrêter au-dessus de l'endroit où était l'enfant. A la vue de l'astre ils se réjouirent d'une très grande joie. Entrant alors dans le logis, ils virent l'enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Après quoi, avertis en songe de ne point retourner chez Hérode, ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays.
MÉGALINAIRE
Magnifie, ô mon âme,
celle qui est plus glorieuse et plus vénérable
que toutes les Puissances des cieux.
Je vois un mystère étonnant qui dépasse l'entendement :
une grotte est devenu le Ciel
et la Vierge remplace le trône des Chéribins ;
la crèche est la demeure où repose le Christ,
notre Dieu infini que nous chantons et magnifions.
CHANT DE COMMUNION
À son peple Dieu envoie la délivrance,
il confirme pour toujours son alliance. Alléluia.